A l’occasion de la sortie de la série Visitors, le comédien, réalisateur Simon Astier était présent au Paris Fan Festival pour échanger sur le lancement de sa série. La première série française financée par la Warner.
Dans ce projet chacun des membres de l’équipe s’investit réellement.
Ce projet était ambitieux et Warner est le média parfait, car en France la science-fiction est un pari et les gens misent rarement dessus. Ce projet est abouti et rend hommage à l’enfance d’une génération. On a grandi avec Warner et des personnages de la pop culture. Dans cette série, on ne triche pas, on livre du vrai.
Simon avoue que ses films de chevet sont ceux de Spielberg et principalement ET. Ce film traite de l’abandon et la tristesse. Une naïveté y est présente et elle fait du bien, car ce monde fait peur ! Regardez ces gens qui pourchassent un extraterrestre effrayé et le traque comme si c’était un danger.
La Culture Pop un modèle d’inspiration pour la création
La culture pop est une part du marché, il faut y laisser de l’âme et dans le projet d’Astier il y a énormément d’élément qui sont vrais, comme le slime, des créatures construites pour les besoins de la production… Même si le numérique et les effets spéciaux ajoutent d’autres éléments. Pour ce projet, Simon a pu tourner avec des objectifs anamorphiques traités contre les Flairs.
Où a été tournée la série ?
La série a été tournée dans une ville n’existe pas. C’est un mélange de l’Europe du Nord, des USA, du Japon…
Tourné à Reims dans une base militaire.
Pour créer une bonne fiction, il faut un lieu qui n’existe pas, qui nous ressemble malgré tout. Si le récit se passe au coin de la rue du téléspectateur, cela n’a pas le même effet que quand c’est à Metropolis ou Smallville.
Un projet titanesque :
C’est avant tout un projet qui repose sur une vraie collaboration efficace, c’est-à-dire que chacun des membres du projet apporter son talent et chacun était au service du projet.
Pour écrire, il faut savoir donner un peu de soi, dans cette série, Simon a exorcisé la mélancolie qui se cachait dans son cœur. « Quand on écrit une histoire, on négocie avec cette mélancolie ».
Pour être honnête, il y a eu un appel d’offre et Visitors était en compétition avec 180 concurrents. La véritable force de cette série réside dans le fait qu’elle ne ment pas, elle est un cousin de l’univers de Warner, on y retrouve vraiment la culture des séries et aussi celles des films. C’était une belle expérience de pouvoir jouer avec autant de licence comme Batman ou Gremlins.
Il ne faut pas oublier non plus les comédiens qui sont essentiels. Dans une série, ils ne sont pas figés et peuvent évoluer.
C’est quoi le plus compliqué dans un tournage ? « Le plus dur dans une série comme Visitors, c’est de devoir gérer le slim, les enfants, les animaux et les vieux (rires) ». Pour réussir un tournage avec autant d’éléments à diriger. Il faut que tout le monde travaille en mode chorale et agit de manière efficace au bon moment.
Comment se porte la Culture Pop en 2022 ?
La compréhension du public a changé, maintenant une saison permet de dire ce qu’on disait en plusieurs saisons. Le spectateur a développé une forme d’intelligence de la série, une véritable culture s’est formée autour d’elle. Il y a beaucoup de personnes qui se dirigent dans le monde de la Culture Pop pour justement se faire de l’argent, mais quand on triche ça se voit assez rapidement. Il faut être passionné avant tout pour pouvoir communiquer avec le public, il n’est pas dupe et sait reconnaitre le langage, les clins d’oeil.
Comment Simon voit sa carrière et sa façon d’écrire ?
« À présent, je suis capable d’être dans plusieurs tons et plusieurs styles. C’est ça d’avoir vieilli. »
Le grand Rex est un moment à vivre. On bosse non-stop, on n’a plus la distance nécessaire… Là, on vit un grand moment avec le public. Pour terminer, pour clôturer la réflexion autour de la série, elle permet de rappeler que l’on ne doit pas attendre qu’une météorite arrive pour commencer à vivre sa vie !