Qui aurait pensé qu’un court métrage sorti en 2003, écrit par Alexandre Astier allait avoir une déclinaison en série, puis sortir 18 ans plus tard en long métrage ?
Pourtant, c’est le cas, Dies Irae a bien su trouver sa déclinaison en Kaamelott. Tout d’abord dans un format très court (3’30 »), puis avec le Livre V la série passe à 50 minutes. Alexandre Astier par ce format plus long va développer l’aspect dramatique de la série et optimiser au maximum le potentiel de ses personnages.
Dans ce 5e volet on révèle l’enfance d’Arthur et sa formation dans la légion romaine. Ce prolongement de l’univers ne se fait pas uniquement en série télévisée, Kaamelott devient également une bande dessinée publiée chez Casterman en 9 albums illustrés par Steven Dupré.
Un style d’écriture
Ce qui fascine dans Kaamelott ou simplement dans les films d’Alexandre Astier, c’est cette mélodie, cette manière de faire sonner les mots. En tant que passionné de musique et virtuose, le réalisateur crée des partitions dans ses dialogues, chaque réplique a une mélodie qui se rattache à un ensemble lyrique.
Ce qui peut rebuter les sceptiques à l’annonce d’un film de 2h, c’est la crainte de voir une suite de sketchs ; mais non, Alexandre a réussi à écrire une unité forte, intense et dramatique. Nous sommes loin des unitaires de trois minutes trente, mais beaucoup plus dans l’ambiance du cinquième volet. On sent vraiment que l’auteur avait une volonté d’enrichir sans cesse son univers pour en faire une franchise intemporelle.
Pour réussir cette prouesse, il faut savoir créer des dialogues sans références au contexte socio-politique de leur sortie. Kaamelott n’utilise pas un humour contemporain, mais impose son propre ton, ses propres codes. Voilà comment Alexandre Astier a su imposer un style d’écriture et construire un univers. Kaamelott est à la comédie ce que Star Wars est à la science-fiction.
Pour le plaisir des yeux, découvrez l’un des premiers films d’Alexandre Astier, avec l’humour si singulier de l’auteur. Dans ce court métrage, il collabore avec un certain Franck Pitiot.
Kaamelott, premier volet – En salle à partir du 21 juillet.
Visuels, affiches : Copyright SND
Une réflexion sur “Kaamelott premier volet, un franc succès”