Drunk, un mélodrame sur une société trop stricte


Drunk est la surprise de l’année 2020, revenu sur nos écrans à l’occasion de la réouverture des salles. Ce film retrace la folle aventure d’un groupe d’amis, qui veulent trouver le dosage juste en dessous duquel l’alcool peut apporter un peu de bonheur et de légèreté à notre quotidien.

Au début cette expérience semble être parfaite, tout part d’une théorie folle d’un psychologue norvégien selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Le groupe décide de consommer de l’alcool plusieurs fois par jour, en notant minutieusement des données sur leur état.

Peu à peu tout part en vrilles et leurs bonnes intentions sont jugées comme dangereuses et irresponsables. Rapidement l’alcool devient une dépendance et mène à une vie déstructurée. Thomas Vinterberg explique que cette théorie du psychologue Finn Skårderud était sérieuse, selon lui le bon dosage serait de 0,5g/ml et que ce déficit provoquerait ce mal-être si rependu dans notre société.

Le film même s’il semble faire l’apologie de l’ivresse et de la légèreté, fait un portrait lucide des conséquences dévastatrices de l’alcool sur le quotidien et la vie des gros consommateurs. La vie est détruite, l’intime s’affrite et peu à peu on crée un fossé entre nous et nos proches. L’alcool, comme toute substance provoquant une dépendance nous rend esclave et va prendre une place disproportionnée dans notre existence.

Ce film souligne la perversion de cette drogue, notre vie est peut-être terne et nos rêves lointains, mais l’alcool ne permet pas d’y accéder, c’est une illusion un peu comme un paradis artificiel qui s’étiole une fois les effets dissipés. Comme l’explique son réalisateur, le ton de l’humour est surtout là pour aider à transmettre le message de prévention « Traiter d’un sujet aussi grave et sérieux avec, parfois, un peu d’humour, peut être choquant aux yeux de certains. Nous espérons que le film donnera matière à réflexion et à débat auprès d’un public qui vit dans un monde de plus en plus défini par une rhétorique puritaine, mais avec une consommation d’alcool assez élevée au niveau mondial, même à un très
jeune âge. »
.

En conclusion, ce mélodrame sur la société permet de rendre compte d’une chose, la vie est précieuse, même si notre quotidien est terne, elle mérite d’être vécue réellement sans avoir recours à des artifices. Un hommage à la vie, un message de sagesse pour prévenir les consommateurs qu’une substance qui nous libère de notre pensée rationnelle ne donne jamais de bonnes choses, au contraire les conséquences peuvent être tragiques.

LISTE ARTISTIQUE :

MADS MIKKELSEN : Martin
THOMAS BO LARSEN : Tommy
LARS RANTHE : Peter
MAGNUS MILLANG : Nikolaj
MARIA BONNEVIE : Trine
HELENE REINGA NEUMANN : Amalie

RÉALISATION : Thomas Vinterberg
SCÉNARIO : Thomas Vinterberg, Tobias Lindholm
PHOTOGRAPHIE Sturla Brandth Grøvlen, DFF
MONTAGE Anne Østerud
Janus Billeskov Jansen
SON Jan Schermer
Hans Møller
DÉCORS Sabine Hviid
COSTUMES Ellen Lens
Manon Rasmussen
MAQUILLAGE Marly van de Wardt
PRODUCTION DÉLÉGUÉE Kristina Kornum
PRODUCTION Sisse Graum Jørgensen
Kasper Dissing

Photographie plateau : henrik-ohsten avec l’accord de Haut et Court (Distributeur)


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