Ce film procès nous plonge dans le quotidien des proches de Lise jugée pour le meurtre de sa meilleure amie.
Ce film parle des moeurs de la société française, de ces personnes dites bourgeoises qui vivent avec leurs ados et ne se rendent pas compte de leur quotidien. Entres sextapes, chantages et étayages sexuels, les parents découvrent au fil des audiences que leurs enfants ne ressemblent pas à ce qu’ils imaginaient.
Ce film nous a particulièrement marqué car à la fin il ne donne pas le nom du coupable… Nous sommes laissés dans l’ignorance totale, ce qui est perturbant car bien souvent dans les films policiers nous sommes habitués à avoir une réponse et cette réponse nous permet de nous sentir libres de ne plus penser au film, libres de se dire que l’affaire est close et que le coupable est derrière les barreaux. Ici, le spectateur reste dans le flou et n’aura aucune réponse. C’est angoissant, cela se rapproche du réel, cette façon de ne jamais lever le mystère sur une information cruciale : qui est coupable ? Qui a fait ce carnage?
Stéphane Demoustier durant ses préparatifs du film s’est rendu compte qu’il y avait une pénurie de magistrat en France et que depuis quelques années ce sont des jeunes sortant de l’école qui siège à ce poste d’avocat général. «il est très fréquemment que l’on recourt à des substituts du procureur qui sortaient de l’école. De fait, ces jeunes femmes sont souvent plus royalistes que le roi car elles doivent prouver qu’elles sont à leur place. Dès lors, j’ai reconsidéré le rôle et j’ai vu tous les avantages qu’il y avait à le confier à une jeune femme. Et comme on filme bien ceux que l’on aime, je me suis tourné vers Anaïs (sa soeur, ndlr). Là aussi, je me suis autorisé à le faire car on ne l’avait jamais vue dans ce registre.» explique-t-il en interview.
Une réflexion sur “LA FILLE AU BRACELET”