Le périple mélodique du réalisateur Dexter Fletcher explore la vie de l’icône à travers sa jeunesse de jeune prodige britannique du piano jusqu’à l’âge adulte où il devient l’homme le plus connu au monde pour sa démesure pop et ses grandes lunettes. Taron Egerton (« Kingsman: Les services secrets »). L’acteur Egerton ne déçoit pas le moins du monde, il incarne Sir Elton John comme un niais timide, un artiste fragile et un accroc à toutes substances mais il nous livre également un incroyable groove.
«Rocketman», qui retrace la vie de la légende de la pop des années 1950 aux années 1990, ne commence pas par John devant un piano, créant un futur tube ou se produisant devant un stade de fans enthousiastes. Les vêtements flamboyants d’Egerton Elton débarque dans un centre de désintoxication pour sa première réunion de groupe, portant des cornes et d’ailes rouges pour faire face à ses propres démons. Comme le fantôme de Peacockish Past, il transporte le public dans les rues de sa ville natale en Grande Bretagne, où un jeune garçon se pavane et chante «The Bitch Is Back» avec ses voisins le tout bien chorégraphiés. Oui, ce film a la saveur d’une comédie musicale, les musiques accompagnent l’action et font également avancer l’action.
Fletcher est un habitué des films rétro sur des Britanniques célèbres: il a terminé «Rhapsody» après la mise en boîte de Bryan Singer et a également dirigé Egerton dans l’excellent «Eddie the Eagle»….(voir http://www.chartsinfrance.net/Queen/news-110189.html)
L’un des thèmes de «Rocketman» est le désir ardent de John, l’amour romantique et parental, qui inclut l’exploration de son homosexualité. Son adhésion à Bernie (et à son acceptation immédiate) contraste avec la réaction de sa mère et l’encouragement de Reid à rester dans le placard. Le film n’est jamais corsé, mais c’est un aspect mélancolique bien défini qui équilibre le personnage voyant du musicien. Ce film offre au public une relecture juste de la vie tortueuse et mouvementé d’Elton, la génération 90 n’a pas souvenir de ses époques loufoques où il enchainait des drogues dures, mais a eu la chance de connaitre ses titres pour Disney comme l’incroyable ballade au piano « Can you feel the love tonight ». Les cadeaux de John sont ses chansons, et avec «Rocketman», sa vie merveilleuse reçoit un traitement digne et rafraîchissant sur grand écran.
Une réflexion sur “RocketMan”