Hopper et le Secret de la Marmotte. Notre avis sur ce nouveau film


Dans Hopper et le Secret de la Marmotte, Benjamin Mousquet livre une aventure pleine d’émotion et de fantaisie. Plus introspectif que le premier opus, ce nouveau chapitre explore la fraternité, le pardon et la quête d’identité dans un univers d’animation européen visuellement somptueux.

Avec Hopper et le Secret de la Marmotte, Benjamin Mousquet signe la suite directe du très remarqué Hopper et le Hamster des Ténèbres. Produit par nWave Studios, le film prolonge un univers d’animation européen audacieux où humour et émotion cohabitent avec naturel. Cette nouvelle aventure entraîne Hopper, mi-lapin mi-poulet, dans une quête à la fois intime et épique, rythmée par l’amitié et la découverte de soi. Plus lumineux, mais moins surprenant que le premier opus, ce chapitre conserve néanmoins la patte artistique et la générosité de son réalisateur. Sous la neige et les mystères de la montagne, le film explore le courage, le pardon et la valeur du lien familial.

Une nouvelle légende pour notre héros

La légende raconte qu’une marmotte cachée au cœur d’une montagne secrète détiendrait le pouvoir de remonter le temps. Hopper apprend qu’elle serait la seule à pouvoir sauver son espèce. Accompagné de Meg, fidèle putois au tempérament de feu, et d’Archie, tortue aussi prudente qu’attachante, il s’élance dans un voyage périlleux. Sur leur route, Crolloq, exploratrice redoutable et ancienne alliée de Meg, se dresse comme rivale animée par la vengeance. Gina, la sœur de Hopper, apporte une tension dramatique nouvelle, oscillant entre loyauté et mystère. Le bestiaire s’enrichit avec Pig-Squeak, comique involontaire venu d’un village isolé, et la Marmotte, entité mystique capable de manipuler le temps. Chaque personnage traduit une facette du courage et du doute, contribuant à une aventure familiale aussi vive que chaleureuse.

Hopper et le Secret de la Marmotte © Nwave Studios

Une aventure dans la suite du premier film

Benjamin Mousquet prolonge ici l’univers initié dans Hopper et le Hamster des Ténèbres tout en s’affirmant pleinement comme cinéaste. Si le film s’inscrit dans la continuité du premier, il gagne en maturité émotionnelle et en richesse visuelle. Le scénario explore davantage la notion de filiation et d’identité, plaçant Hopper face à son héritage et à ses propres contradictions. L’ajout de Gina, sa sœur longtemps inconnue, renouvelle le récit et ouvre une réflexion sur la fraternité et la confiance.
Le cinéaste s’appuie sur les influences de son enfance – des œuvres comme Indiana Jones ou Les Goonies – pour maintenir un rythme soutenu, une tension d’aventure constante, mais aussi une tendresse omniprésente. Le design des décors, plus détaillé, évoque une nature grandiose et magique, tandis que la mise en scène gagne en fluidité.
La musique du groupe Puggy, fidèle au ton du studio nWave, soutient l’énergie et les émotions du film avec un équilibre entre modernité pop et lyrisme orchestral. Les dialogues, pleins d’esprit, conservent la légèreté propre aux productions familiales européennes.
Cette suite assume ainsi un ton plus spirituel et moins purement comique. Le message central : apprendre à pardonner et à croire en soi, qui s’adresse à toutes les générations. En ce sens, Hopper et le Secret de la Marmotte se distingue moins par la surprise que par la sincérité. C’est un film qui préfère l’émotion à la surenchère, un conte initiatique moderne sur la réconciliation et le courage d’avancer.


Un bon moment de cinéma malgré des points faibles sauvés par ses points forts

Nous sommes assez mitigés, le film précédent nous avait beaucoup plu, voir énormément. Ici, un peu moins. Il y a de bonnes leçons de vie, mais l’histoire n’est pas aussi entraînante que dans le film précédent.

Alors que Hopper et le Hamster des Ténèbres avait surpris par son audace et son rythme, cette suite choisit la continuité plus que la rupture. Le récit se montre parfois prévisible, certaines péripéties s’étirent, et l’humour perd un peu de sa fraîcheur. Pourtant, la générosité visuelle et la qualité de la production effacent ces faiblesses.
Benjamin Mousquet conserve un équilibre rare entre aventure et émotion. Il met en avant la tolérance, la résilience et la solidarité, des valeurs essentielles dans le cinéma pour enfants. La relation entre Hopper et sa sœur Gina apporte une vraie profondeur dramatique, et les thèmes de la rédemption et du pardon confèrent au film une dimension morale touchante.
L’animation, soignée et pleine de vitalité, illustre le savoir-faire du studio nWave : textures fines, décors lumineux, gestuelle fluide. Le film se veut inclusif, multigénérationnel et accessible, fidèle à la philosophie de Matthieu Zeller et de son équipe.
Même si Hopper et le Secret de la Marmotte ne possède pas la fraîcheur totale du premier, il reste une belle aventure familiale. L’œuvre parle de persévérance, d’acceptation et de la beauté des liens qui nous unissent malgré les épreuves. Un film sincère, bienveillant et fidèle à l’esprit du studio, qui confirme Benjamin Mousquet comme l’un des talents à suivre de l’animation européenne.

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Note : 3 sur 5.

15 octobre 2025 en salle | 1h 29min | Animation, Aventure, Comédie, Famille
De Benjamin Mousquet
Titre original Chickenhare and the Secret of the Groundhog



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