Paris Manga 38e Édition | 4 Octobre 2025 | Retour sur les conférences : La Tier List Ultime Animés – Comédiens de doublage – Rencontre avec Yamashita Akihiko (Studio Ghibli)


Entre rires, émotions et passion, les conférences de la 38e édition de Paris Manga ont offert un voyage vibrant dans l’univers de la pop culture : du classement déjanté de Sora à la rencontre avec Yamashita Akihiko du Studio Ghibli.


14h30 – 15h15 : La Tiers List Ultime Animés avec Sora & Benzaie

Pour cette animation participative, seul Sora était finalement présent, mais cela n’a pas entamé l’ambiance, bien au contraire. Sous des applaudissements, le créateur a mis en place son jeu de classement avec le public : les séries et films d’animation étaient évalués en direct sur un tableau projeté, chaque œuvre se voyant attribuer une expression sans appel : « GOAT » pour le meilleur, « Poubelle » pour les pires, entre autres. L’interaction était constante : rires, débats animés, réactions de fans survoltés lors de choix polémiques. L’un des moments marquants restera la réaction d’une spectatrice, émue aux larmes devant son idole Sora, scène qui a capté la complicité unique entre créateur et communauté. Le choix des termes, à la fois décalés et ludiques, et la possibilité pour chacun de défendre sa série favorite, ont donné à ce tournoi déjanté la dimension d’un vrai show, où la passion pour la culture anime réunissait toutes les générations.


15h30 – 16h00 : Conférence Comédiens de doublage

Ce rendez-vous réunissait des voix mythiques : Adeline Chetail, Benoît Du Pac, Maïk Darah et Anaïs Delva. Tous ont évoqué leur parcours, décrivant comment on entre dans l’univers exigeant du doublage, souvent par passion pour le jeu et la voix plus que par vocation initiale. Anaïs Delva a relaté ses débuts en comédie musicale, insistant sur le lien entre interprétation scénique et capacité à porter la nuance de personnages animés : savoir jouer, c’est pouvoir donner vie et relief à un personnage, même sur une courte ligne de dialogue.

Pour Adeline Chetail, le doublage est un art de la variation : elle déclare refuser de « refaire pareil », voulant chaque rôle comme un terrain d’expérimentation vocale et émotionnelle. Benoît Du Pac revient sur l’effet boule-de-neige de la série « Charmed » dans sa carrière : son personnage, Léo, était pensé comme anecdotique, mais est finalement devenu central, bouleversant la donne pour cet acteur alors peu connu. Il souligne combien ce type de surprise conditionne parfois une trajectoire entière : peu à peu, grâce aussi à l’impact d’animes comme « GTO », il glisse naturellement vers la direction artistique, changeant de perspective sur le métier.

Anaïs Delva et Maïk Darah ont chacune évoqué la complexité d’incarner des voix atypiques : pour Maïk, passée aussi par la scène, la question du physique reste prégnante : certains rôles lui étaient refusés car ne cadrant pas avec l’image attendue du public, obligeant une réinvention constante. Benoît Du Pac, quant à lui, partage un conseil précieux : pour réussir un doublage, il faut apprendre à respirer comme le personnage que l’on incarne, s’immerger dans son rythme intérieur – là réside la magie d’une interprétation réussie.


16h00 – 16h30 : Initiation au doublage

Lors de cet atelier, Anaïs Delva et Maïk Darah ont guidé des participants enthousiastes dans l’apprentissage du doublage. Les volontaires se sont prêtés à l’exercice avec audace, parfois beaucoup d’humour, chacun découvrant les difficultés du synchronisme et de l’incarnation vocale dans la peau d’un personnage. L’exercice a clos la rencontre sur une véritable note de partage et d’initiation, ouverts à toutes les curiosités.


16h45 – 17h30 : Rencontre avec Yamashita Akihiko (Studio Ghibli)

La conférence a offert un moment rare aux amateurs d’animation japonaise : Yamashita Akihiko, célèbre dessinateur et animateur au Studio Ghibli, est revenu sur son parcours. Il a expliqué que sa vocation s’est forgée à force d’observer le travail d’autrui, de s’inspirer, puis, pas à pas, de tracer son propre chemin dans le monde de la création. Il a partagé plusieurs conseils : toujours rester curieux, garder l’humilité d’apprendre et, surtout, ne jamais perdre le plaisir de dessiner, même après des années d’expérience.

L’artiste a évoqué ses souvenirs de collaborations emblématiques, la force du travail collectif dans l’industrie japonaise et la patience nécessaire pour atteindre ses rêves dans un univers aussi compétitif. Il insiste sur la dimension presque artisanale du métier, où chaque dessin, chaque plan, est le fruit d’une passion renouvelée pour l’image, l’émotion et l’histoire à transmettre.



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