La Jeune Femme à l’Aiguille est une histoire bouleversante de femmes piégées par leur condition sociale et le plafond de verre qui les empêche de s’échapper de la pauvreté et des injustices de leur époque. Le film se déroule à Copenhague en 1918, un Danemark marqué par les cicatrices de la Première Guerre mondiale. Karoline, une jeune ouvrière, se retrouve confrontée à un quotidien de lutte pour sa survie, quand elle croise le chemin de Dagmar, une femme dirigeant une agence d’adoption clandestine. Ensemble, elles vont naviguer dans un monde où les femmes sont souvent réduites à leurs rôles sociaux et où l’espoir d’un avenir meilleur semble hors de portée. À travers ce récit, La Jeune Femme à l’Aiguille dévoile les complexités des choix impossibles que ces femmes doivent faire pour se libérer des chaînes invisibles qui les maintiennent dans la misère.
Notre avis en quelques mots
Ce que l’on retient de cette œuvre bouleversante, réalisée par Magnus von Horn, c’est l’impact saisissant de la photographie de Michał Dymek, qui, avec le noir et blanc, plonge le spectateur dans une atmosphère sombre et poignante. La musique, composée par Frederikke Hoffmeier (Puce Mary), sculpte l’émotion à travers des sons psychédéliques et un duo piano-violon captivant. Les choix visuels et sonores magnifient les drames intimes des personnages, renforçant l’intensité de ce film poignant.

Une histoire sur des femmes piégées par leur condition sociale et le plafond de verre.
Le film se déroule à Copenhague, au Danemark, en 1918, dans un contexte marqué par les conséquences de la Première Guerre mondiale. L’histoire suit Karoline, une jeune ouvrière confrontée à la pauvreté et aux injustices sociales, qui rencontre Dagmar, une femme dirigeant une agence d’adoption clandestine.
Le noir et blanc dans le film joue un rôle crucial en renforçant l’atmosphère sombre et sinistre du récit. Ce choix esthétique accentue la dureté des expressions corporelles des acteurs et plonge le spectateur dans les drames intimes et poignants des personnages. Il évoque également les débuts du cinéma, inscrivant le film dans une temporalité historique tout en soulignant la répétition des traumatismes humains à travers les époques. Cette stylisation permet de mettre en lumière la violence sociale et individuelle tout en conférant au film une profondeur visuelle et symbolique.
On a l’impression de redécouvrir un classique du cinéma expressionnisme allemand !
À travers le regard du réalisateur Magnus von Horn, on retrouve quelques éléments du cinéma et la culture germanique : dans la mise en scène et le traitement des thématiques sociales sombres.
Cela donne un ton général au film qui rappelle les débuts du cinéma expressionniste allemand, caractérisé par des contrastes marqués et une ambiance sombre. Ce style visuel peut évoquer des œuvres emblématiques de l’Allemagne ou de l’Autriche de l’entre-deux-guerres, renforçant une association culturelle et historique avec ces pays. Bien que l’action se situe à Copenhague, au Danemark, en 1918 .On se laisse piéger par ce biais cognitif, donnant l’impression que La Jeune Femme à l’aiguille se déroule en Allemagne ou en Autriche.

On est séduit par le travail de la photographie et le travail sur les valeurs de plans.
Les scènes oniriques, la musique psychédéliques, surtout celle reprenant une série de 3 notes venant sans fin se répéter, avec une production proche de la reprise de Something In The Way utilisée dans le film The Batman. The Orphanage utilise le duo piano-violon pour mettre en valeur l’émotion, à travers un rythme lent, qui laisse en suspens l’attention du spectateur entre l’image et le son. Frederikke Hoffmeier (Puce Mary) avec ses titres arrivent à sculpter l’ambiance déjà magnifiée par une photographie en noir et blanc signée Michał Dymek.
Album disponible à la vente sur Bandcamp • À l’écoute sur Spotify
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9 avril 2025 en salle | 2h 02min | Drame, Historique
De Magnus von Horn |
Par Line Langebek Knudsen, Magnus von Horn
Avec Victoria Carmen Sonne, Trine Dyrholm, Besir Zeciri
Titre original Pigen med nålen
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Une réflexion sur “La Jeune Femme à l’Aiguille – Le pont entre la tragédie et le drame, sublimé par une photographie mélancolique”