Le joueur de Go – Un film sur Japon médiéval à ne pas manquer !


Le joueur de Go est un beau plongeon dans le Japon historique. Entre modernité et classique dans le jeu, nous tombons sous le charme de la réalisation poétique et saisissante de Kazuya Shiraishi, un véritable chef-d’œuvre.

Critique expresse : Une plongée dans le Japon féodal, où l’honneur et la stratégie se rencontrent. Réalisé par Kazuya Shiraishi, ce drame historique est un chef-d’œuvre visuellement saisissant – la musique l’est tout autant ! –. Le jeu de Go devient la métaphore des dilemmes humains et de la quête de liberté. Découvrez l’histoire de Kakunoshin Yanagida, un samouraï à la recherche de son honneur perdu.

Le Joueur de Go : Une plongée poétique dans l’époque Edo

Réalisé par Kazuya Shiraishi, Le Joueur de Go transporte le spectateur dans le Japon féodal, au cœur de l’époque Edo. Ce drame historique suit Kakunoshin Yanagida, un ancien samouraï menant une vie modeste avec sa fille après avoir été injustement accusé d’un crime. Entre dignité et stratégie, il utilise son talent au jeu de go pour restaurer son honneur. Avec une mise en scène visuellement splendide et une narration séduisante, le film explore les tensions entre tradition et modernité, tout en offrant une réflexion profonde sur l’honneur et la quête de liberté.

Le joueur de go | ©  2024 “GOBANGIRI” FILM PARTNERS
Le joueur de go | © 2024 “GOBANGIRI” FILM PARTNERS

Un roman et un film magistral

Inspiré des jidai-geki (films historiques japonais), Le Joueur de Go rend hommage aux classiques du genre tout en modernisant leur approche. Le réalisateur Kazuya Shiraishi s’appuie sur des références telles que Rashōmon ou Hara-kiri, tout en intégrant la philosophie du jeu de go comme métaphore des dilemmes humains. Ce drame est une quête existentielle où les pions noirs et blancs symbolisent les choix moraux dans une société codifiée. Le tout est porté par une puissance photographique – dans ses scènes de combats et de nuits – et des musiques originales soignées.

Le film réunit un casting impressionnant, avec Tsuyoshi Kusanagi dans le rôle principal de Kakunoshin Yanagida, accompagné par Kaya Kiyohara (Kinu), Takumi Saitoh (Hyogo Shibata), et Kyōko Koizumi (Okou). Chacun des acteurs incarne avec finesse des personnages complexes, renforçant l’humanité et la profondeur du récit.

Le jeu de Go : tradition et philosophie

Si on ne connait pas les règles du jeu, ce n’est pas très grave, toute la dramaturgie autour des personnages et de l’intrigue permet d’adhérer sans mal au récit. Le go est un jeu stratégique ancestral. Originaire de Chine et adopté au Japon au VIIIe siècle, il symbolise bien plus qu’un simple divertissement : il incarne la réflexion, la patience et l’art d’anticiper. Dans Le Joueur de Go, chaque partie devient une métaphore des luttes internes et externes du protagoniste. Le principe du go – construire des territoires tout en respectant son adversaire – reflète les valeurs samouraï d’honneur et d’équilibre. À travers ce jeu, le film explore la dualité entre ombre et lumière, illustrée par les pions noirs et blancs, et offre une perspective philosophique sur la vie et la stratégie.


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Note : 5 sur 5.

26 mars 2025 en salle | 2h 09min | Drame
De Kazuya Shiraishi | 
Par Masato Kato
Avec Tsuyoshi Kusanagi, Kaya Kiyohara, Taishi Nakagawa
Titre original Gobangiri

Les coupes de cheveux, les villages et le mode de vie de l’ère EDO

Les villages étapes à l’ère Edo étaient des arrêts le long des routes principales, tels que la Tōkaidō, où les voyageurs pouvaient se reposer, se nourrir et se loger. Ces villages servaient à assurer la sécurité et le confort des déplacements, tout en facilitant le commerce et la communication à travers le Japon.

Les coiffures symbole de l’appartenance sociale

À l’époque d’Edo (1603-1868), les coiffures japonaises étaient des symboles sociaux importants. Le chonmage (丁髷), coiffure emblématique des samouraïs, consistait à raser le devant du crâne et à attacher les cheveux en chignon. Il symbolisait l’honneur et la fierté, et persiste aujourd’hui chez les lutteurs de sumo. Les autres classes portaient des coiffures plus simples, adaptées à leur profession.

Les coiffures féminines variaient selon l’âge, le statut marital et la classe sociale. Les jeunes filles portaient des coiffures simples, tandis que les femmes mariées optaient pour des chignons plus élaborés, comme le shimada (島田). Les courtisanes et geishas arboreraient des coiffures complexes et ornées d’accessoires, signifiant leur statut et profession.

Le joueur de go | ©  2024 “GOBANGIRI” FILM PARTNERS
Le joueur de go | © 2024 “GOBANGIRI” FILM PARTNERS

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