Serial Killer The exhibition World Tour – Paris | On a testé l’exposition dédiée aux tueurs en séries


Amis amateurs du crime, d’enquêtes et de séries noires, bonsoir. Cette exposition à la Galerie Montparnasse propose une immersion dans les méandres de la psyché de ces personnages aussi terrifiants que fascinants. Comme toujours, vous allez devoir réserver vos places via Fever.

L’origine du terme « tueur en série »

Le terme « tueur en série » a fait son apparition dans le monde du théâtre avant d’être adopté par les criminologues. Il a été utilisé pour la première fois dans une pièce, puis repris et popularisé par les médias et les experts. Cette appellation a rapidement supplanté les surnoms sensationnels donnés auparavant aux meurtriers multiples, tels que « Jack l’Éventreur », « Le Vampire de Paris » ou « Le Vampire de Londres ». Ces sobriquets, bien que frappants, ne reflétaient pas la nature systématique et répétitive des crimes. Charles Manson, bien qu’il n’ait pas personnellement commis de meurtres, est devenu emblématique de cette catégorie de criminels, illustrant la fascination du public pour ces personnalités hors normes.

L’exposition offre deux grandes familles : tueurs organisés et tueurs désorganisés. Puis chacun est classé par types de motivations : Missionnaire, Visionnaire, Hédoniste, motivé par le pouvoir et le contrôle ou encore le gain personnel. Pour expliquer cela au mieux, chaque salle possède des infographies claires et structurées, complété par des QR codes menant à un audio de 2 minutes.

Une exposition immersive et glaçante

L’exposition Serial Killer propose une expérience saisissante, plongeant les visiteurs au cœur des affaires criminelles les plus notoires. La scénographie minutieuse reconstitue des scènes de crime avec un souci du détail troublant, créant une atmosphère oppressante et captivante. Un audioguide accompagne le parcours, offrant des explications détaillées sur les modes opératoires des tueurs en série, leurs motivations et les enquêtes qui ont mené à leur arrestation. Cette immersion sonore renforce le sentiment d’être au plus près de ces événements tragiques, tout en maintenant une distance critique nécessaire à la compréhension du phénomène.

Quelques exemples à voir sur place, âmes sensibles s’abstenir !

Une scène de crime de Jack et une lettre FROM HELLS

Leonarda Cianciulli la Saponificatrice de Correggio

La reconstitution de la cuisine de Leonarda Cianciulli. Elle était une tueuse en série italienne surnommée « la Saponificatrice de Correggio ». Entre 1939 et 1940, elle assassina trois femmes, transformant leurs corps en savon et gâteaux

Une tête momifiée d’Ed Gein

Ed Gein, né en 1906 dans le Wisconsin, était un tueur en série et profanateur de sépultures. Surnommé « le boucher de Plainfield », il a assassiné au moins deux femmes entre 1954 et 1957. Il déterrait des cadavres pour fabriquer des objets macabres en peau humaine. Arrêté en 1957, il fut interné en hôpital psychiatrique jusqu’à sa mort en 1984

Un parcours diversifié et une expérience intense

L’exposition se démarque par sa volonté d’offrir un panorama complet du phénomène des tueurs en série. Une salle est dédiée aux criminels français, mettant en lumière des affaires moins médiatisées, mais tout aussi significatives. Un espace explore le profil des tueuses en série, souvent négligées dans les représentations populaires. L’innovation technologique est au rendez-vous avec une salle de réalité virtuelle permettant aux visiteurs de se mettre dans la peau des victimes, une expérience aussi pédagogique que bouleversante.

À la fin de l’exposition, un espace rend hommage aux victimes, rappelant l’importance de ne pas glorifier les criminels. Il est à noter que la durée réelle de la visite peut largement dépasser les 90 minutes annoncées, surtout pour ceux qui souhaitent approfondir chaque section, comptez 2 bonnes heures. Attention aux visiteurs à mobilité réduite, il y a très peu de bancs ou de sièges tout au long du parcours.

Informations pratiques

Serial Killer : L’Exposition à Paris

  • 📅 Dates : À partir du 21 février 2025
  • 🕔 Horaires : Du mercredi au dimanche, 10h à 18h
    (fermé lundi et mardi)
  • ⏳ Durée : 90 – 120 minutes
  • 📍 Lieu : Galerie du Montparnasse – 22 Rue du Départ, Paris 15
  • 👤 Âge : À partir de 14 ans
    (enfants plus jeunes admis accompagnés d’un adulte)
  • ♿ Accessibilité : Adaptée aux personnes à mobilité réduite

Réservation conseillée. Exposition de 2000 m² avec plus de 1000 artefacts originaux, reconstitutions de scènes de crime et exploration approfondie du phénomène des tueurs en série.


Petite astuce maligne pour faire des économies

Avant d’aller sur Fever prendre vos places, inscrivez-vous sur Joko ou Igraal pour bénéficier de 5-10% de cashback !
Pour Joko on a un code parrainage dxgbys 
Pour Igraal par ici !

Attention aux raccourcis dans cette exposition, car si on écoute bien le guide audio, on a l’impression que la majorité des tueurs en séries sont dit schizoïdes ou schizotypiques.

La perception selon laquelle la majorité des tueurs en série sont schizoïdes ou schizotypiques repose sur des stéréotypes et une mauvaise compréhension clinique. Ces troubles de la personnalité du groupe A se caractérisent par un détachement émotionnel, un isolement social et parfois des pensées excentriques. Cependant, ces traits ne sont pas synonymes d’une propension à la violence. La confusion vient en partie du fait que les médias amplifient certains cas isolés où un criminel a été diagnostiqué avec un trouble du spectre schizophrénique, créant ainsi un lien artificiel entre ces troubles et la criminalité. De plus, les comportements atypiques des personnes schizotypiques, comme des croyances étranges ou une apparente froideur émotionnelle, peuvent être perçus comme inquiétants, alors qu’ils ne sont en aucun cas des signes prédictifs de dangerosité.

En réalité, la majorité des tueurs en série présentent des traits de personnalité antisociale ou psychopathique, caractérisés par un manque total d’empathie, une manipulation calculée et une indifférence aux conséquences de leurs actes. Contrairement aux individus schizoïdes, qui tendent à éviter les interactions sociales, ou aux schizotypiques, qui peuvent être excentriques mais non agressifs, les psychopathes recherchent activement des opportunités de domination et de contrôle sur autrui. De rares cas impliquent une comorbidité entre troubles schizotypiques et tendances violentes, mais il s’agit d’exceptions plutôt que d’une règle. En réalité, l’association entre tueurs en série et troubles schizoïdes ou schizotypiques relève davantage d’un mythe entretenu par la culture populaire que d’une réalité clinique.

La psychiatrie est plus complexe qu’on veut le penser et le cinéma, la presse non spécialisée font perdurer des mythes et raccourcis de langage. Le meilleur exemple est l’usage du mot maniaque, qui en lui-même ne pas dire être obsédé du rangement, mais présenter une agitation aiguë. Quelqu’un d’obsédé par le rangement peut avoir d’autre trouble du champ de la névrose et comportements compulsifs.

La mère dans psycho, le film Psycho a beaucoup influencé la perception du public des maladies psychiatriques
La mère dans psycho, le film Psycho a beaucoup influencé la perception du public des maladies psychiatriques

Voici un petit tableau qui va tenter de clarifier tout ça.

TroubleCaractéristiques principalesDifférences clés
Psychose schizoïdeIsolement social, détachement émotionnel, indifférence aux relations sociales.Pas de distorsions cognitives ou perceptions inhabituelles comme dans les troubles schizotypiques.
Psychose paranoïdeMéfiance excessive, suspicion envers autrui, hypertrophie du moi, rigidité émotionnelle.Centrée sur la méfiance et les croyances délirantes, sans isolement social marqué comme dans la schizoïdie.
Personnalité schizotypiquePensées magiques, croyances bizarres, anxiété sociale, comportements excentriques, distorsions cognitives (idées de référence).Plus proche de la schizophrénie légère (sans hallucinations), avec des comportements excentriques absents dans la schizoïdie ou paranoïa.
Personnalité schizoïdeDétachement social constant, désintérêt pour les relations humaines, froideur émotionnelle.Pas de pensées magiques ni d’anxiété sociale comme dans la schizotypie. L’isolement est volontaire et non motivé par la peur ou la méfiance.

En savoir plus sur Direct-Actu.fr le blogzine de la culture pop et alternative

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Un commentaire ça aide toujours !

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.