En Fanfare d’Emmanuel Courcol explore avec sensibilité la thématique de la fraternité tardive, démontrant qu’il n’est jamais trop tard pour tisser des liens familiaux. Le film met en scène Thibaut, un chef d’orchestre renommé, et Jimmy, un employé de cantine jouant du trombone dans une fanfare locale, deux demi-frères que tout semble opposer.
Le film réunit 2 talents du cinéma : Benjamin Lavernhe a su déjà confirmer son art à la Comédie Française ainsi que dans plusieurs films comme Le discours. Le second, Pierre Lottin est l’un des acteurs à suivre de très près tant son jeu à fleur de peau et écorché vif est toujours surprenant.
Ici, dans En Fanfare on se pose la question de l’hérédité et du milieu, mais aussi l’espoir que quoi qu’il arrive, on peut toujours rattraper le temps perdu. De ce fait, ces deux frères rassemblés peuvent-ils créer une complicité ? Peuvent-ils vivre la fraternité malgré le loto de la vie qui n’a pas été généreux de la même façon ? Pourtant, l’affecte commun pour la musique semble être le liant de leurs atomes crochus, comme si le don serait une prédisposition génétique et que le milieu permet oui ou non de cultiver et de développer au maximum cette aptitude.

Deux frères que tout oppose, mais réunis par la passion pour la musique
Malgré leurs différences sociales et culturelles, la musique devient le catalyseur de leur rapprochement. Cette passion commune transcende les années perdues et les souvenirs non partagés, offrant un terrain d’entente où les deux hommes peuvent se découvrir et s’apprécier.
Le film souligne que la fraternité peut naître à tout âge, non pas des souvenirs d’enfance, mais d’une connexion authentique dans le présent. La maladie de Thibaut, qui nécessite un donneur compatible, devient paradoxalement l’opportunité de construire une relation fraternelle.
À travers leur parcours, le film montre que la construction de liens familiaux n’est pas limitée par le temps écoulé. Au contraire, la maturité et les expériences de vie de chacun peuvent enrichir cette nouvelle relation, permettant une compréhension mutuelle plus profonde et une appréciation des différences qui les caractérisent.
En Fanfare, on rit, on pleure et on aime voir le bonheur de l’existence d’un monde où l’on ne serait plus seul.
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27 novembre 2024 en salle | 1h 43min | Comédie, Comédie dramatique, Drame
De Emmanuel Courcol |
Par Emmanuel Courcol, Irène Muscari
Avec Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco
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Une réflexion sur “En Fanfare, musique et fraternité retrouvée.”