Une ballade folk douce et feutrée, qui invite à rester, à ressentir et à dire enfin ce qu’on retient. Waitin’ On You (Acoustic) prolonge la tradition d’une chanson d’amour vulnérable, réconfortante et profondément humaine.

Avec Waitin’ On You (Acoustic), Anna Elizabeth Laube signe une chanson intime et enveloppante. Portée par une production chaleureuse, la version acoustique sublime les émotions à fleur de peau. Une chanson à écouter quand on hésite, qu’on attend… ou qu’on se décide à aimer.

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Anna Elizabeth Laube s’inscrit dans la lignée des grandes conteuses folk à la voix douce et sincère. Entre la délicatesse de Norah Jones et l’introspection de Joni Mitchell, elle trace sa route avec une sincérité rare. Forte de 28 millions d’écoutes sur Spotify, entendue sur Netflix ou la BBC, elle a toujours cultivé un rapport direct aux émotions. Cette version acoustique de Waitin’ On You, enrichie de nouvelles batteries, basse et voix, illustre ce souci constant de transmission brute. L’univers feutré et organique de cette chanson évoque un Noël sans clochettes, mais avec la chaleur d’un feu partagé. Une proposition sobre, mais touchante, qui renoue avec une tradition artisanale du songwriting.

L’approche sensible des émotions

L’artiste propose ici bien plus qu’une simple chanson d’amour. Elle explore l’attente, ce moment suspendu où deux âmes cherchent encore leurs mots. Le choix de l’acoustique n’est pas anodin : il permet une mise à nu, une proximité, où chaque mot murmuré semble peser. Les paroles jouent sur la répétition et les oppositions – « You’ve been waiting… We been waiting… The wind says you’re on your own » – pour souligner le décalage entre ce que l’on espère ensemble et ce que la vie impose. C’est dans cette tension que l’émotion naît : pas d’explosion, mais une avancée douce vers la reconnaissance de ce lien fragile. Le rock n roll devient ici symbole de ce qui reste, de ce qu’on partage malgré l’incertitude. L’émotion ne force rien, elle dépose, en douceur, la possibilité d’un « reste avec moi ».

Le cœur du morceau repose sur une révélation simple, mais puissamment évocatrice : This is love. Répétée, modulée, elle n’est pas affirmée avec brutalité, mais comme une évidence à accueillir. C’est cette manière d’exploiter l’émotion sans l’exploiter qui fait la singularité de l’artiste. La chanteuse refuse le pathos, elle préfère la lente prise de conscience. Les images sont sobres, mais porteuses : « I’ll heal your bones, you can hold my soul » n’est pas une promesse creuse, c’est un engagement dans la présence. Il ne s’agit pas ici de « guérir » au sens classique, mais de rester, d’offrir un espace, un souffle, une note tenue. L’émotion devient cheminement et non catharsis. Et c’est ce qui rend ce titre, justement, si humain. À travers cette voix qui n’élève jamais le ton, mais qui creuse doucement l’essentiel, on accède à une vérité délicate : parfois, aimer, c’est attendre, mais surtout oser rester.

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