Maria Domark – is this what you wanted? (Crimson Child VIP)


Une introspection électronique et viscérale où Maria Domark transforme la douleur d’une relation toxique en prise de conscience libératrice, portée par une production sombre et avant-gardiste.

Avec is this what you wanted? (Crimson Child VIP), Maria Domark opère un virage plus radical encore que la version originale de son morceau introspectif. En plongeant dans une esthétique sombre et électronique, la chanteuse et productrice israélienne s’attaque de front aux résidus émotionnels d’une rupture. Le résultat est une œuvre puissante, marquée par la tension, le lâcher prise et un besoin vital de transfiguration émotionnelle.

Née à Saint-Pétersbourg puis installée en Israël, Maria Domark a longtemps cherché à s’affranchir de son passé de mannequin médiatisée pour revenir à l’essence de sa passion : la musique. Influencée par des figures telles que Grimes, Ashnikko ou Dorian Electra, elle forge un style entre future pop et art digital immersif. Son univers sonore mêle des basses profondes, une voix vaporeuse et des visuels 3D saisissants conçus avec des artistes comme Sevi Domochevsky. Sa collaboration avec Crimson Child, producteur canadien, vient appuyer cette volonté d’exploration sonore plus âpre, plus industrielle. Ce remix VIP devient alors le reflet sonore d’une artiste en mutation, qui assume pleinement ses parts d’ombre et d’émotion brute.

Une métaphore émotionnelle sur fond de beats sombres

Maria Domark ne livre pas une chanson de rupture au sens classique. Elle s’adresse à l’autre, mais surtout à elle-même, à travers une interrogation quasi spirituelle. Les paroles, simples et directes, incarnent une lutte intérieure : fallait-il passer par cette douleur pour renaître ? L’électro saturée, la ligne de basse vibrante et les nappes synthétiques oppressantes traduisent cet état de tension émotionnelle. L’image de l’ascenseur, présente dans le clip, devient une allégorie du passage, entre enfermement et libération. C’est cette montée vers soi, cette lente et douloureuse extraction d’une emprise qui fait toute la force du morceau. La voix, souvent filtrée, donne à entendre une Maria qui doute autant qu’elle s’émancipe.

Ce remix n’est pas une simple relecture musicale : c’est une reconfiguration émotionnelle. Là où la version originale montrait une vulnérabilité nue, cette version VIP se veut frontale, presque guerrière. Les émotions ne sont pas seulement décrites, elles sont éprouvées, absorbées, transmutées. La noirceur des textures électroniques épouse une forme de clairvoyance brutale : Maria ne cherche plus à adoucir les contours de la douleur, elle l’affronte. Ce processus mène à une révélation inévitable : se relever exige de renoncer à l’image idéalisée de l’autre et à la façade de soi. Le son devient donc un exutoire, une catharsis rythmique, où la complexité des sentiments n’est plus à dissimuler, mais à habiter pleinement.


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