Grazia Di Michele x Kenyatta Beasley – Cada cosa es preciosa


Une ballade spirituelle portée par la voix de Grazia Di Michele et la trompette de Kenyatta Beasley, où chaque détail devient sens. Un appel à ressentir, à accueillir, à comprendre que tout ce qui compose une vie est précieux, même dans ses failles.

Un éloge délicat de la conscience émotionnelle

Avec Cada cosa es preciosa, Grazia Di Michele propose bien plus qu’une chanson : un regard sur le monde intérieur, lent, doux, méditatif. Chaque note, chaque mot y devient symbole d’une invitation au ralentissement, à la présence. La voix s’écoule comme un ruisseau, sans artifice, comme si elle confiait un secret à voix basse. Ce chant rappelle à chacun qu’il est possible de voir dans l’imperceptible une vérité profonde, dans l’imparfait une beauté en devenir. Loin des refrains martelés, c’est une offrande poétique qui encourage l’auditeur à accueillir ce qui est, sans jugement.

Grazia Di Michele, figure respectée en Italie et au-delà, mêle depuis des décennies engagement artistique et recherche intérieure. Son parcours, entre chanson, théâtre et éducation, trouve ici une continuité logique. Le choix du cast hispanophone reflète son ouverture aux mondes et aux cultures : Cada cosa es preciosa s’inscrit dans la lignée de Madre Terra ou Come un mandala, déjà saluées dans les playlists internationales de musiques de guérison. Aux côtés du trompettiste Kenyatta Beasley, rencontré via Phil De Laura, elle tisse un univers sonore où spiritualité et minimalisme dialoguent. Les arrangements – percussions, guitares, zither, e-bow, steel pan drum – dessinent une toile organique à la fois terrestre et céleste.

Une parole universelle, construite sur des images symboliques

Sans jamais tomber dans l’explication, les paroles déroulent un enchaînement d’images simples mais évocatrices. Une goutte, un grain de sable, une étoile… chaque élément, pourtant minuscule, est magnifié. Cette approche cumulative crée une rythmique presque méditative, où l’on comprend que l’ensemble du monde est tissé d’interconnexions discrètes. Le sentiment d’harmonie ne naît pas d’une révélation brutale, mais d’un glissement doux vers la compréhension. Ici, l’artiste ne cherche pas à provoquer, mais à réconcilier : l’invisible devient lisible, le sensible reprend sa juste place.

C’est peut-être dans le troisième couplet que l’on perçoit le plus clairement la direction spirituelle prise par l’artiste. Elle y inscrit la douleur, l’échec, le reflet… mais les renverse immédiatement en ouverture. Le remède naît de l’erreur, le chœur des émotions donne sa voix à chacun. Loin d’un discours de dépassement ou de victoire, Cada cosa es preciosa célèbre la transformation. La prise de conscience ne fracasse pas, elle éclaire doucement. Le lien entre parole et musique devient fusionnel : la trompette de Beasley semble souffler la réponse du monde à cette acceptation profonde. C’est là que réside la singularité de Grazia Di Michele : faire de la vulnérabilité une force poétique.


Nous sommes surpris, presque doucement désarçonnés, par le climat sonore de Cada cosa es preciosa, tant la production de Filippo Phil De Laura et l’interprétation vocale rappellent les musiques traditionnelles de l’Asie, en particulier la Chine. Ce n’est pas un pastiche, ni une citation appuyée, mais une évocation fine, subtile, glissée dans les textures et le phrasé. La construction mélodique, les respirations du chant, les instruments comme le zither ou les guitares à douze cordes, tissent une atmosphère évoquant les musiques de méditation orientale. Loin d’être un choix gratuit, cette esthétique s’ancre pleinement dans la visée spirituelle du morceau. En assumant cette influence, Grazia Di Michele et Kenyatta Beasley ouvrent l’écoute à une dimension plus universelle, où les repères géographiques s’effacent au profit d’une sensation commune : celle de la paix, de la lenteur, de l’acceptation. C’est une des grandes forces de cette chanson : relier les mondes sans les nommer, en leur donnant un espace sonore partagé.

Attention, nous avons dû utiliser google traduction pour comprendre les paroles, ne parlant pas couramment la langue du titre. Il peut y avoir quelques erreurs, merci d’avance pour cela.


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