Aujourd’hui, il y a grève, mais pourquoi au juste ?


Mobilisation sociale en demi-teinte ce 2 décembre, avec une grève qui cible le budget 2026, les retraites et les suppressions de postes. Peu d’impact dans les transports, mais une colère réelle, nourrie par la crainte d’un budget jugé trop austère par les syndicats.

Une mobilisation ciblée, centrée sur le budget 2026

La journée du 2 décembre s’inscrit dans un climat où les syndicats veulent peser sur un budget jugé trop dur pour les salariés, les services publics et les ménages modestes. La CGT, la FSU et Solidaires appellent à se mobiliser pour dénoncer une trajectoire budgétaire qu’ils considèrent comme un tour de vis supplémentaire.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale ramène le déficit à 17,6 milliards d’euros, mais plusieurs mesures cristallisent la colère, comme le doublement des franchises médicales, la limitation des arrêts maladie à 15 jours ou encore le gel des pensions. Dans l’Éducation, le mécontentement est fort après l’annonce de suppressions de postes et d’un budget perçu comme insuffisant pour répondre aux besoins de terrain. Cette journée n’a pas l’ampleur des précédents mouvements, car seule une partie des organisations syndicales s’est jointe à l’appel. Pourtant, l’objectif est clair, car ils veulent faire entendre une alerte rouge sur les conséquences sociales du futur budget.

Photo de Zeynep Sude Emek sur Pexels.com

Transports, écoles, services publics : une grève à faible impact visible

Contrairement à d’autres mobilisations, les perturbations restent limitées. Côté transports, la SNCF assure une circulation normale sur les TGV, avec seulement quelques adaptations locales sur certains TER et lignes Intercités, notamment en Occitanie ou vers La Rochelle. En Île-de-France, la RATP affiche un trafic normal, sauf sur le RER C où quelques ralentissements sont possibles. Dans les airs, le mouvement est très peu suivi et aucun impact n’est anticipé.

Sur les routes, les services des DIR prévoient une journée ordinaire. Ce faible impact s’explique par une participation modérée dans ces secteurs, mais aussi par le fait que la mobilisation porte davantage sur les enjeux budgétaires que sur des revendications internes aux entreprises. Dans l’enseignement, la situation est plus contrastée. Des fermetures ponctuelles de classes sont annoncées, car les syndicats du primaire et du secondaire dénoncent les suppressions de postes, la dégradation des conditions de travail et la stagnation des salaires. Des cours pourront être annulés et certains services périscolaires pourraient fonctionner au ralenti.


Pourquoi cette grève, et pourquoi maintenant ?

Le cœur du mouvement se situe dans l’opposition au budget 2026, considéré par les syndicats comme une menace pour la Sécurité sociale, les hôpitaux, les EHPAD, l’école et la fonction publique. La question des franchises médicales, en particulier, attise les tensions, car leur doublement serait validé par décret. Autre sujet sensible, la suspension de la réforme des retraites, ajoutée puis retirée au fil des débats parlementaires, nourrit un sentiment d’instabilité.

La suppression de milliers de postes dans la fonction publique aggrave également la pression. De nombreux agents parlent d’un quotidien déjà sous tension, où chaque départ non remplacé fragilise le service. Cette grève de décembre se veut donc un signal fort adressé au gouvernement au moment précis où le texte revient à l’Assemblée.

Même si les perturbations restent faibles, le message syndical est limpide : sans moyens, pas de service public debout, et sans mobilisation, le budget avancerait sans contestation. Une journée qui, malgré son impact limité, rappelle que les débats sur l’austérité sociale restent un marqueur politique brûlant.

En clair pour aujourd’hui

Pourquoi y a-t-il grève aujourd’hui ?

Les syndicats protestent contre le budget 2026, jugé trop austère. Ils dénoncent le gel des pensions, les suppressions de postes et le doublement possible des franchises médicales, car ces mesures fragiliseraient les services publics.

Quels syndicats appellent à la mobilisation ?

La CGT, la FSU et Solidaires sont à l’origine de l’appel. Ils ont choisi cette date pour peser sur les débats parlementaires autour du budget 2026, car ils estiment que ses mesures auront un impact direct sur les travailleurs.

Les transports sont-ils perturbés ?

L’impact est faible. Les TGV roulent normalement, quelques lignes TER ou Intercités sont ajustées et seul le RER C connaît des ralentissements. La RATP fonctionne normalement, car la mobilisation y est très limitée.

Les écoles sont-elles touchées ?

Oui, des absences d’enseignants sont signalées. Certaines classes du primaire fermeront ponctuellement et dans le secondaire, des cours peuvent être annulés, car les syndicats dénoncent suppressions de postes et salaires gelés.

Les services publics seront-ils ouverts ?

Certains guichets des mairies, préfectures, impôts ou CAF peuvent fermer partiellement. La mobilisation dans la fonction publique vise à dénoncer les suppressions de postes et le manque de moyens pour assurer les missions.

L’aérien est-il affecté ?

Très peu. Seuls trois grévistes se sont déclarés, selon le ministère. Aucun impact n’est attendu sur les programmes de vol, car la participation est faible et les services essentiels sont assurés normalement.

Pourquoi le budget 2026 inquiète-t-il ?

Les syndicats dénoncent le gel des pensions, la hausse des franchises médicales, la réduction de postes et un financement insuffisant pour l’hôpital et l’école. Ils estiment que le budget fragilise la protection sociale.

La grève peut-elle s’étendre ?

Pour l’instant, ce n’est pas envisagé. Cette mobilisation est ciblée sur le débat parlementaire. Si certaines mesures sont maintenues, les syndicats pourraient appeler à d’autres journées d’action en début d’année.

Quels secteurs sont les plus mobilisés ?

L’Éducation, la fonction publique et la santé sont les plus présents. Les revendications portent sur les salaires, les conditions de travail et les moyens alloués aux services essentiels, car ils sont jugés insuffisants.

Comment anticiper les perturbations ?

Vérifier son trajet, surveiller les annonces locales et prévoir une solution de repli pour l’école ou certains services administratifs. La plupart des perturbations restent limitées, mais quelques retards sont possibles.



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