En 2025, la métamorphose physique de Meghan Trainor relance un débat brûlant entre santé personnelle et body positive. Traitement médical, regard public, critiques virulentes et résilience artistique s’entrechoquent, révélant une société encore obsédée par le contrôle du corps féminin et la mise en jugement permanente.
Meghan Trainor, célèbre pour son engagement envers la positivité corporelle depuis « All About That Bass », est au cœur d’une vive polémique depuis sa spectaculaire perte de poids en 2025. Cette « affaire du poids » touche à la fois aux critiques sociales dont elle est victime et aux questions soulevées par ses choix de santé. Voici une analyse en trois volets de cette affaire.
La transformation : un parcours personnel et médical
Meghan Trainor a perdu environ 27 kilos (60 livres) après avoir développé un diabète gestationnel, notamment en adoptant un mode de vie plus sain et en suivant, sous supervision médicale, un traitement à base de Mounjaro (tirzepatide), un médicament destiné au diabète également employé pour la perte de poids. Elle a justifié ce changement comme une nécessité pour sa santé et pour le bien-être de sa famille, surtout après deux grossesses rapprochées. Elle affirme avoir travaillé avec un diététicien, modifié son alimentation, pratiqué une activité physique, et recouru, oui, à la science moderne pour se sentir mieux dans sa peau.
Les critiques, le body-shaming et la question des valeurs
Malgré ce processus clairement assumé, Meghan Trainor a été la cible d’un body-shaming virulent, à la fois de la part du public et sur les réseaux sociaux. Les commentaires touchent non seulement sa nouvelle silhouette, mais aussi d’autres aspects de son physique, comme son nez. Pour de nombreux fans, sa perte de poids semble aller à l’encontre du message « body positive » qui l’a rendue célèbre et en contradiction avec l’hymne aux « courbes » de son tube initial. Certains y voient une trahison de ses anciennes valeurs ; d’autres l’accusent d’incohérence voire d’hypocrisie parce qu’elle a utilisé des médicaments alors qu’elle encourageait autrefois l’acceptation des formes rondes.
Elle affirme que ses choix sont avant tout personnels, motivés par la santé et non la pression sociale, et que personne ne devrait avoir honte de prendre soin de soi, quelle que soit la méthode choisie. Elle déplore que l’on parle davantage de son corps que de son travail artistique ou de ses accomplissements professionnels.
Impact psychologique, réponse et résilience
Face à cette vague de critiques, Meghan Trainor admet avoir été profondément affectée, jusqu’à en pleurer de nombreuses fois et à consulter un thérapeute pour apprendre à se détacher du regard des autres. L’intensité de la réaction médiatique et sociale l’a conduite à transformer cette douleur en art, avec notamment des titres comme « Still Don’t Care », où elle affirme sa résilience, et où elle aborde sans tabou l’anxiété liée à l’image de soi. Meghan s’efforce aujourd’hui de canaliser la négativité en force créative et continue de défendre l’auto-acceptation, insistant sur le fait que son bien-être doit primer sur les attentes sociétales ou les diktats du monde du spectacle.
Meghan Trainor incarne ainsi un débat contemporain où s’opposent liberté individuelle, pression sociale et valeurs du body positive. Son cas illustre la difficulté, même en 2025, de s’extraire du jugement collectif sur l’apparence corporelle, en particulier pour les femmes publiques et artistes.

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