Sous la lumière de La Pleine Lune, VOGEL signe une chanson d’introspection et d’apaisement. Un folk poétique et lumineux où l’émotion devient miroir, entre nuit et éveil intérieur.
Écouter La Pleine Lune de VOGEL, c’est entrer dans un espace suspendu, là où la conscience se reflète dans la lumière du doute. La chanson semble flotter entre la nuit et l’aube, dans cet entre-deux où les émotions ne s’opposent pas, mais dialoguent. Annette Vogel compose ici un chant d’acceptation, un souffle poétique qui invite à ne plus fuir ses pensées et au contraire à les apprivoiser. À travers un folk doux et contemplatif, elle transforme la pleine lune en symbole d’éveil intérieur. Ce n’est pas un cri ni une prière, c’est une lente révélation : celle d’une âme qui s’accepte, dans la beauté fragile de son propre miroir.
Annette Vogel, connue sous le nom de scène VOGEL, a commencé à jouer de la guitare à quinze ans avant de devenir musicienne de rue à Amsterdam. En trois semaines, elle interprétait déjà The House of the Rising Sun sous les arcades du Rijksmuseum, lançant une aventure musicale sans frontière. Marquée par le souffle libre du voyage, elle a arpenté les places d’Europe, les couloirs du métro parisien et les rues animées d’Édimbourg, de Bordeaux ou de Perpignan. Depuis 2015, elle partage la route avec Mario Kaspers à la basse. Ensemble, ils incarnent un folk poétique, nourri d’errance et d’introspection. Le duo tisse des chansons qui réconcilient l’intime et l’universel, où chaque mélodie devient une passerelle entre la rue et le ciel. Leur univers mêle la grâce pastorale de Vashti Bunyan, la profondeur spirituelle de Joni Mitchell et une touche jazz psychédélique héritée de leurs voyages. VOGEL appartient à cette lignée d’artistes qui ne chantent pas pour plaire, mais pour comprendre, transformant chaque chanson en exploration de l’âme.
Dans La Pleine Lune, VOGEL aborde les sentiments comme une traversée intérieure. Les paroles ne cherchent pas à nommer l’émotion, elles l’invitent à se révéler. Chaque image naturelle comme le ciel, l’eau, le feu, la terre etc …devient un reflet de l’équilibre fragile entre raison et instinct. La lune, omniprésente, agit comme un miroir : elle éclaire sans brûler, elle observe sans juger. Cette présence bienveillante évoque la conscience qui veille en chacun de nous, celle qui voit nos ombres et nos lumières. Le « je » et le « tu » se confondent, jusqu’à n’être qu’une seule voix, une union du soi et de l’autre. Ce dialogue intérieur est au cœur de la chanson : accepter que la vérité se cache parfois dans le silence, dans l’impermanence, dans le simple fait d’exister. Là réside la force poétique de VOGEL, qui transforme la fragilité en sérénité, et l’angoisse en contemplation.
VOGEL offre ici une manière singulière de traiter les émotions : non pas comme un débordement, mais comme un cycle naturel, à l’image des éléments qu’elle invoque. Le feu de la passion, l’eau du réconfort, la terre de la stabilité et l’air de la transparence s’unissent pour évoquer la complexité du sentiment humain. Sa voix, légère et presque chuchotée, agit comme une incantation à la lucidité. La chanson avance lentement, sans tension dramatique, épousant le rythme de la respiration et de la pensée. Elle ne cherche pas à résoudre, mais à apaiser. Dans cette marche poétique, l’émotion devient révélation : reconnaître que tout ce qui nous hante peut aussi nous libérer. Ce jeu de miroirs entre soi et l’univers conduit à une prise de conscience irrémédiable, celle que la paix intérieure ne naît pas de la certitude, mais du lâcher-prise. La Pleine Lune n’est pas seulement un titre, c’est une invitation à se regarder sans détours, à embrasser la lumière qui nous habite et celle qui nous échappe.
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