Des circuits de rêve, des voix mythiques et une leçon d’audace : Super Grand Prix dresse le portrait tendre et inspirant de deux héros qui roulent vers la rédemption.
Porté par la réalisation de Waldemar Fast, Super Grand Prix transporte les mascottes mythiques d’Europa-Park, Ed et Edda, sur grand écran pour la première fois. Cette aventure animée, produite par Michael Mack et doublée par Nikos Aliagas, Faustine Bollaert et Donald Reignoux, combine humour, adrénaline et émotion. Plus qu’un simple film d’animation, il célèbre la persévérance, la solidarité et la confiance en soi. Derrière les bolides, c’est un hommage vibrant à l’esprit d’équipe, à la force du rêve et à la magie des histoires qui rassemblent les générations autour d’un message clair : ne jamais renoncer à croire en ses propres capacités.
Un film pour les grands et les petits !
Dans Super Grand Prix, la jeune souris Edda rêve de devenir championne automobile. Passionnée, intrépide, elle se lance dans une course légendaire où elle croisera son idole, Ed, pilote de légende au tempérament aussi brillant que difficile. Autour d’eux, une galerie de personnages hauts en couleur anime le circuit : Enzo, commentateur aussi rapide dans ses jeux de mots que sur la piste, et Cindy, directrice de course espiègle qui veille à ce que la compétition reste aussi folle qu’imprévisible. À travers ce récit d’apprentissage, Super Grand Prix nous entraîne dans un tourbillon de vitesse, d’humour et d’émotions. Le film célèbre les valeurs fondatrices d’Europa-Park — aventure, dépassement de soi, transmission — tout en livrant un véritable récit initiatique pour les plus jeunes.
Avis aux nostalgiques des Fous du volant, un film avec une vraie histoire.
Sous ses airs de divertissement familial, Super Grand Prix s’impose comme un hommage moderne aux grandes courses animées des années 60 et 70. On pense bien sûr aux Fous du volant, à Cars ou à Speed Racer, mais ici, le ton se veut plus humain, plus tendre, sans renier l’humour ni le rythme effréné. Le réalisateur Waldemar Fast parvient à équilibrer la comédie et l’émotion, en donnant à ses héros un vrai vécu, loin du simple gag mécanique. Edda, incarnée avec douceur et conviction par Séverine Cayron, incarne la flamme de l’innocence et du rêve. Face à elle, Donald Reignoux donne à Ed une arrogance touchante, celle des champions usés par la gloire. Leurs trajectoires croisées forment le cœur battant du film : un duel entre l’ambition et la transmission, entre la jeunesse qui ose et l’expérience qui doute.
Ce qui frappe, c’est la richesse du doublage français : Nikos Aliagas en commentateur survolté apporte une énergie communicative, Faustine Bollaert campe une Cindy autoritaire et drôle, et l’ensemble restitue cette atmosphère d’aventure collective qui évoque les grandes heures des films familiaux européens. Le soin apporté aux décors – des Alpes à Paris – et la qualité du montage musical signé Volker Bertelmann donnent une ampleur rare à une production animée. C’est une œuvre de passionnés, pensée pour rassembler enfants et parents autour d’un même frisson : celui de la vitesse, de la liberté et du dépassement.
Nos points forts pour ce film :
• Le saviez-vous ? Ed et Edda offre une relecture du mythème « Le Prince et le Pauvre », l’un des récits fondateurs du thème des sosies issus de milieux opposés qui échangent leur place, chacun apprenant sur l’autre monde.
• Le guest de Nikos et le casting vocal !
• Les décors sont beaux, la musique originale également. Dommage qu’on doive attendre le générique de fin pour avoir quelque chose Pop, Rock.

Entre maturité et leçon de vie
Le film nous rappelle qu’on ne doit pas se fier aux apparences. Ed n’est pas aussi cool qu’il le montre, il est aigri et un être blessé. Edda vit avec un secret, des rêves et des envies. Tous les deux comme chacun des personnages du récit ont un parcours de vie qui les ont marqués. Ils cachent tous des blessures du passé, ils sont tous motivés par une envie de revanche sur la vie !
Cette dimension psychologique, discrète mais constante, fait de Super Grand Prix un récit d’initiation plus profond qu’il n’y paraît. Waldemar Fast utilise la métaphore de la course pour parler du dépassement intérieur, celui qui pousse chacun à affronter ses peurs plutôt que ses concurrents. Derrière chaque virage, il y a une émotion ; derrière chaque moteur qui rugit, un souvenir ou un rêve brisé. Ed, sous la carapace du champion arrogant, incarne la solitude du perfectionniste, celui qui ne sait plus pourquoi il court. Edda, elle, symbolise l’audace de recommencer, de se réinventer malgré les doutes et les obstacles. Leur rencontre devient alors une thérapie mutuelle, une transmission entre générations, entre celui qui a trop gagné et celle qui veut simplement exister.
Cette tension entre ambition et sincérité s’accompagne d’un vrai propos sur la confiance et la bienveillance. Cindy, interprétée par Faustine Bollaert, agit comme un guide inattendu, rappelant que la réussite ne se mesure pas seulement à la victoire, mais à la manière de vivre l’aventure. Enzo, avec la voix espiègle de Nikos Aliagas, apporte une touche de légèreté, une respiration qui réconcilie le public avec la joie pure du spectacle.
Sous son apparence de film familial, Super Grand Prix parle de reconstruction, de pardon, et de ce que signifie être fidèle à soi-même. C’est une leçon de vie sans moralisme, enveloppée d’humour et de lumière. Quand le drapeau tombe et que les moteurs se taisent, il reste cette impression rare : celle d’avoir assisté non pas à une simple course, mais à une véritable aventure humaine.
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8 octobre 2025 en salle | 1h 38min | Animation, Aventure, Famille
De Waldemar Fast |
Par Kirstie Falkous, Jeffrey Hylton
Avec Séverine Cayron, Gemma Arterton, Donald Reignoux
Titre original Grand Prix Of Europe
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Une réflexion sur “Super Grand Prix : une course pleine de cœur et d’émotion”