L’intérêt du Chat dans X (anciennement Twitter) semble contrarié par un paradoxe d’usage : introduit comme une messagerie améliorée baptisée XChat, il vise à transformer la plateforme en un outil tout-en-un, intégrant publication, interaction, communication, et partage sans quitter l’application. Cette nouvelle messagerie propose des fonctionnalités qui vont bien au-delà des anciens messages privés, comme les appels vidéo, l’envoi de gros fichiers et un chiffrement renforcé, et vise à maintenir les utilisateurs plus longtemps sur X en proposant une expérience centralisée et fluide. Ainsi, le potentiel de XChat réside dans la consolidation de toutes les interactions sociales dans une seule interface, facilitant la communication directe entre utilisateurs, sans passer par des applications tierces ni des numéros de téléphone.

Cependant, malgré ces avancées techniques et cette intégration native, le Chat dans X souffre d’un usage très limité voire délaissé par les utilisateurs. Une des raisons majeures tient au fait que cette fonctionnalité, bien que riche, a été masquée ou rendue moins accessible dans l’interface, ce qui pourrait refléter un manque d’engagement de la part des utilisateurs ou un échec à répondre à leurs attentes. Contrairement à d’autres messageries populaires comme WhatsApp ou Telegram, XChat ne propose pas encore d’automatisations via bots ou intelligence artificielle, ce qui peut freiner son adoption, surtout dans un contexte où les utilisateurs recherchent souvent des solutions plus dynamiques et personnalisées. Ce retrait visible du Chat témoigne peut-être d’un décalage entre l’ambition de la plateforme et la réalité des usages, où les échanges publics sous forme de tweets continuent de dominer, tandis que la messagerie privée peine à trouver sa place.

Enfin, la position marginale prise par le Chat reflète aussi une strate plus large de critiques sur la stratégie de X depuis la prise de contrôle d’Elon Musk, où certaines fonctionnalités semblent pressées ou incomplètes, avec un modèle d’expérience utilisateur parfois désorientant. Le fait que le Chat soit devenu moins visible peut indiquer un recul de X face à ses objectifs initialement ambitieux, ou une réorientation des priorités vers l’engagement public plutôt que privé. De plus, la complexité pour les utilisateurs de changer leurs habitudes de communication ou d’adopter une messagerie nouvelle dans un réseau déjà saturé d’interactions publiques contribue à cet échec d’usage. Ainsi, le Chat sur X, même s’il représente une avancée technologique potentielle, apparaît aujourd’hui comme un outil sous-utilisé, mal intégré dans la dynamique générale de la plateforme et donc perçu comme un échec d’usage notable.