Plongez dans This de Waldo Witt, une chanson introspective qui explore le cycle des émotions et la quête de sens, entre lumière et vide intérieur.
Avec This, Waldo Witt livre une chanson où les émotions se dessinent dans un entre-deux fragile, suspendues entre la douleur du passé et la promesse d’une révélation. Le musicien américain, installé à Los Angeles, s’inscrit dans une veine psychédélique contemporaine nourrie de références aux songwriters des années 70 comme Paul Simon ou Jackson Browne. Ici, les paroles tracent un chemin intérieur : les instants filent, la mémoire vacille, les larmes ne comblent jamais le vide du ciel. Pourtant, à travers ces images presque paradoxales – entre fierté et désillusion, mélancolie et espoir –, l’artiste invite à accepter l’inévitable flux des sentiments. L’impression d’un cycle infernal traverse toute la chanson, mais ce mouvement circulaire devient la clé d’une prise de recul, un espace où l’individu retrouve peu à peu son identité et une forme de sérénité.
La banalité du quotidien regorge de petits trésors
Dans This, Waldo Witt transforme la banalité du quotidien en une succession d’images spirituelles et sensibles. La chambre vide, le ciel impassible, les larmes qui ne remplissent jamais l’espace : chaque motif traduit l’écart entre l’intériorité et la réalité. L’artiste ne dramatise pas, il laisse l’impression d’un flux naturel, presque hypnotique, où les émotions semblent se répéter dans un cycle infini. Le refrain « How could it be? Anything other than me? » agit comme un retour obsédant, une interrogation identitaire qui s’impose au cœur du récit. Par cette récurrence, l’auditeur est entraîné dans une boucle qui reflète à la fois la difficulté d’accepter la douleur et la possibilité de la transcender. La singularité de l’approche réside dans cette écriture qui joue sur l’ambiguïté, rendant palpable un état de conscience flottant.
Ce qui frappe dans This, c’est l’usage original des images pour peindre les émotions : « to paint the sky with colors of pride in the morning » oppose la grandeur cosmique à la fragilité intime. Waldo Witt fait surgir des visions contrastées où le vide et la lumière coexistent, comme si chaque émotion portait son contraire. Ce jeu crée une tension qui empêche toute résolution immédiate, renforçant l’impression de cycle infernal. Pourtant, loin d’un enfermement, ce cycle devient une expérience initiatique : la douleur et les souvenirs s’entrelacent pour mener vers un dévoilement, une compréhension de soi. L’artiste parvient ainsi à transformer l’angoisse en matière poétique et musicale, offrant à l’auditeur une chanson qui oscille entre désespoir et renaissance, et qui puise sa force dans la sincérité de l’acceptation.
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