Dans Smallville saison 2 épisode 8, une fausse couverture de comic reproduit fidèlement Action Comics #1. Ce clin d’œil à la première apparition de Superman mêle nostalgie, hommage et prophétie visuelle dans un épisode émouvant centré sur l’innocence et l’héroïsme.
Un hommage fidèle et émouvant
Parmi les nombreux hommages que Smallville distille au fil des saisons, l’un des plus subtils mais aussi des plus emblématiques se cache dans l’épisode 8 de la saison 2, intitulé Ryan. Lors d’une scène intimiste, une couverture de bande dessinée fictive attire le regard : Fantasy Comics #1, datée de juin 1938, avec un personnage ailé soulevant une voiture verte sous un ciel enflammé. Ce visuel n’est autre qu’un clin d’œil direct à Action Comics #1, la toute première apparition de Superman. En insérant ce détail graphique, les scénaristes établissent un pont entre la naissance du mythe en 1938 et la trajectoire de Clark Kent dans la série. Une manière élégante de rappeler aux fans que derrière le jeune homme encore incertain se profile déjà la légende de l’Homme d’Acier.

Dans l’épisode 8 de la saison 2 de Smallville, sobrement intitulé Ryan, les fans les plus avertis auront peut-être remarqué un détail chargé de symbolique : une couverture de comic intitulée Fantasy Comics #1 – Warrior Angel, datée de juin 1938, en parfaite imitation de la mythique couverture d’Action Comics #1. Ce clin d’œil, presque furtif mais profondément respectueux, fonctionne comme un hommage à la genèse du mythe Superman. Et pour ceux qui connaissent l’histoire des comics, ce n’est pas un hasard.
Un hommage graphique à Action Comics #1
La couverture d’Action Comics #1, publiée en juin 1938, est devenue un véritable emblème de la culture populaire. On y voit Superman, cape au vent, soulevant une voiture verte au-dessus de sa tête, sous le regard paniqué de passants. Ce dessin signé Joe Shuster, associé au scénario de Jerry Siegel, marque la première apparition du super-héros dans l’histoire de la bande dessinée. Il s’agit ni plus ni moins que de la naissance officielle de Superman — et, par extension, du genre super-héroïque moderne.
Dans Smallville, la version fictive remplace Superman par Warrior Angel, un personnage inventé pour la série, et adapte les éléments graphiques avec malice : la même voiture verte, le même angle de vue, le même éclair jaune derrière le personnage central, et même le tarif de 10¢. La couverture affiche également la même date : juin 1938. Ce n’est pas une simple coïncidence, mais une déclaration d’amour à l’œuvre fondatrice.
Warrior Angel, miroir fictionnel de Clark Kent
Warrior Angel n’apparaît pas uniquement dans cet épisode, il est déjà mentionné dans la saison 1 (Stray) et reviendra dans d’autres arcs. Il incarne dans l’univers de Smallville un double symbolique de Clark Kent, un super-héros aux pouvoirs célestes, en lutte contre son destin et sa part d’ombre, souvent représentée par son ennemi Devilicus.
Dans Ryan, ce comic devient un vecteur émotionnel fort : le jeune Ryan, télépathe orphelin, admire Warrior Angel car il voit en lui une figure protectrice. Il l’associe naturellement à Clark, qu’il perçoit comme le véritable héros — bien avant que le monde ne découvre Superman. L’utilisation de cette couverture spécifique fonctionne ainsi comme une prophétie visuelle : un jour, Clark Kent deviendra cette figure mythique capable de soulever des voitures et de sauver le monde.
Un clin d’œil méta-fictionnel assumé
Il est important de noter que Smallville, en tant que série, a toujours refusé de montrer Superman en costume pendant une grande partie de son arc narratif. Le parti pris était clair : raconter l’humain avant le héros. Mais cela n’empêche pas les auteurs de distiller des indices, des promesses, des échos au mythe. Cette fausse couverture, créée de toutes pièces pour la série, est l’un de ces artefacts.
Dans le cadre de la série, Fantasy Comics pourrait être une maison d’édition alternative, tout comme Warrior Angel est une version voilée du héros kryptonien. Mais pour les fans, c’est un clin d’œil évident, destiné à être reconnu. On est ici dans une forme de “fan service intelligent”, qui récompense les spectateurs ayant une culture pop affûtée sans jamais trahir la narration.
En un plan, Smallville réussit à évoquer plus de 80 ans d’histoire du comic book américain. Le parallèle entre Clark et Warrior Angel, la date de publication, le graphisme mimétique… tout est là pour rappeler que, derrière la fiction, il y a un héritage, une légende en devenir. Cette couverture n’est pas seulement une reproduction : elle est une clé de lecture. Elle relie le passé du héros à son futur, dans un entrelacs d’hommages et de métaphores visuelles.
Ce clin d’œil à Action Comics #1 dans l’épisode Ryan incarne à la perfection la finesse narrative de Smallville : raconter la légende sans jamais la nommer, en respectant ses origines tout en construisant autre chose. Un geste élégant, discret, mais chargé de sens.
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