Bobby Bazini – Le jour est morne


Avec Le jour est morne, Bobby Bazini poursuit son exploration d’une folk-soul délicate, teintée de mélancolie et d’espoir. Ce nouveau single s’inscrit dans son futur album Seul au cinéma, premier disque intégralement en français, attendu pour le 19 septembre 2025.

Bobby Bazini est un auteur-compositeur-interprète canadien qui s’impose depuis plus d’une décennie comme l’une des voix marquantes de la scène folk-soul. Révélé en 2010 avec Better In Time, certifié Platine, il a enchaîné les succès avec Where I Belong (n°1 au Canada et album le plus vendu de 2014), Summer Is Gone et Move Away. Nommé plusieurs fois aux prix JUNO et ADISQ, il s’est produit sur les plus grandes scènes, dont le Festival International de Jazz de Montréal. Avec son nouvel album Seul au cinéma, il entame un tournant artistique majeur, offrant pour la première fois un projet entièrement en français.

Coup de cœur pour la voix, la production et le texte

Dans Le jour est morne, Bobby Bazini propose une écriture qui appelle au recul, non pas en fuyant les émotions, mais en les acceptant dans leur état brut. Les paroles naviguent entre une grisaille persistante et l’idée d’un mouvement possible, symbolisé par “rouler en août”. Cette image simple, mais singulière traduit une recherche d’évasion dans la chaleur estivale, opposée au froid intérieur. L’artiste choisit des métaphores qui ne se ferment jamais : l’hiver qui survit dans les regards, la lune réduite à un objet, l’horizon vacillant. Les sentiments se logent dans un entre-deux, ni totalement éteints ni pleinement lumineux. Ce flottement crée une esthétique de suspension, où chaque mot semble tenir en équilibre entre mélancolie et espoir.

La force de Bobby Bazini réside dans l’originalité de ses images et de ses répétitions, qui transforment des gestes simples (“rouler”, “aller voir”) en véritables métaphores existentielles. La chanson devient une quête intérieure où l’on ne cherche pas à supprimer la peine, mais à avancer malgré elle. Le refrain, martelé comme une incantation, insiste sur l’idée qu’“il nous reste trop à faire”, une manière d’affirmer que la vie ne se résume pas à la morosité du présent. L’artiste installe ainsi ses émotions dans une zone d’attente féconde, où la révélation n’est pas un dénouement, mais un cheminement continu. La chanson invite à croire que la lumière naît dans l’acceptation même du clair-obscur.


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