Jamila M’Barek, ancienne mannequin Playboy et épouse du comte de Shaftesbury, a été condamnée pour avoir orchestré le meurtre de son mari en 2004. Entre passé tumultueux, vie mondaine et crime prémédité, l’affaire a marqué les esprits par sa cupidité et son retentissement médiatique.
L’ascension et le passé tourmenté de Jamila M’Barek
Née vers 1961 à Lens, dans le Pas-de-Calais, Jamila M’Barek grandit au sein d’une famille nombreuse et violente, marquée par l’alcoolisme paternel. À l’âge de six ans, elle fuit la France avec sa mère et ses six frères et sœurs pour s’installer à Nabeul, en Tunisie, où elle passe la majeure partie de son enfance. Mariée à 17 ans à l’homme d’affaires hollandais Raf Schouten, elle a deux enfants avant de divorcer dans les années 2000. Après cette rupture, elle mène une vie mondaine, posant nue pour Playboy en 1993 et travaillant sur la Côte d’Azur dans une agence d’escorte, tout en rejetant cette étiquette et en parlant plutôt de liaisons avec des hommes riches et influents du showbiz et du sport.
La rencontre avec le comte de Shaftesbury
À la fin de l’année 2001, Jamila fait la connaissance d’Anthony Ashley-Cooper, 10e comte de Shaftesbury, un aristocrate britannique déjà deux fois divorcé. Le mariage qui suit lui offre un titre prestigieux et une sécurité financière, mais les tensions s’installent rapidement. Craignant les pertes financières d’un divorce, elle élabore un plan macabre : offrir 150 000 euros à son frère Mohammed M’Barek pour assassiner son mari. Le meurtre par strangulation est révélé grâce à l’enquête médico-légale et à des écoutes téléphoniques secrètes, dans lesquelles Jamila discute de la manière de faire porter la responsabilité du crime à son frère.
Un procès sous les projecteurs
En 2007, à Nice, le procès attire l’attention des médias par son intensité et ses rebondissements. Jamila exige d’être appelée « comtesse » pour masquer ses origines, affiche une attitude ironique et narquoise, et minimise ses motivations financières, affirmant n’avoir jamais eu besoin de la fortune du comte. Mohammed provoque plusieurs incidents en s’en prenant à la famille du défunt. La cour, estimant que le crime était prémédité et motivé par la cupidité, condamne Jamila à 25 ans de prison, peine réduite à 20 ans en appel. La famille du comte exprime son soulagement face au verdict, mettant un terme à un chapitre judiciaire douloureux.
L’affaire Jamila M’Barek reste l’un des crimes conjugaux les plus médiatisés des années 2000. Derrière le faste et les apparences, elle révèle une histoire de manipulation, de luxe et de désespoir, où l’ambition et la peur de perdre un statut social ont conduit à l’irréparable, scellant à jamais la réputation de celle que l’on appelait la « comtesse meurtrière ».
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