Clark, Lois et Jimmy se découvrent et se construisent dans My Adventures with Superman. Une série animée inspirée des codes manga, qui explore l’identité, l’amour et l’héroïsme avec fraîcheur et tendresse. Une relecture qui parle autant de soi que du mythe.

Et si Superman n’était pas d’emblée un héros infaillible, mais un jeune homme en quête de soi, maladroit, attachant et intensément humain ? C’est le pari réussi de My Adventures with Superman, série animée hybride où Clark, Lois et Jimmy font leurs premières armes au Daily Planet en tant que stagiaires. À travers un character design inspiré du manga et une bande-son évoquant les interludes d’anime, la série explore l’apprentissage de l’identité, la construction de l’amour et l’engagement pour le bien. Sans jamais trahir l’essence du mythe, elle en renverse les dynamiques les plus célèbres : ici, c’est Clark qui séduit Lois par sa sincérité, tandis que Superman devient un mystère source de doute. Une lecture rafraîchissante, tendre et pleine de promesses, qui remet au centre la vulnérabilité comme force et l’émotion comme moteur de l’héroïsme.

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En quoi cette version teen reprend le mythe de Superman

My Adventures with Superman replonge dans les origines de Clark Kent en recentrant le récit sur sa jeunesse à Métropolis. Aux côtés de Lois Lane et Jimmy Olsen, il découvre progressivement ses pouvoirs – vol, force surhumaine, vitesse – tout en s’interrogeant sur ses origines extraterrestres. Le mythe de Krypton est conservé, mais traité à travers un prisme adolescent, presque initiatique. Chaque révélation devient une étape vers l’acceptation de soi, avec ses maladresses, ses essais, ses doutes.

La série reste fidèle à l’idée du héros « tombé du ciel », élevé dans la bienveillance par Martha Kent, mais lui donne une nouvelle dimension grâce à une dynamique de trio. Clark, Lois et Jimmy forment un groupe où la loyauté et la complicité comptent autant que les exploits. En intégrant l’humain, l’amitié et l’apprentissage, la série incarne parfaitement l’héritage Superman, tout en le renouvelant pour un public plus jeune et plus sensible aux récits d’émancipation.

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Un Superman entre douceur et construction de soi

Ici, Superman n’est pas présenté comme un surhomme infaillible mais comme un garçon doux, souvent dépassé, qui découvre le monde autant qu’il s’y engage. Clark écoute, doute, pleure, mais n’abandonne jamais. Sa relation à sa mère, Martha Kent, joue un rôle essentiel dans sa formation : elle représente la boussole morale, l’amour inconditionnel et le rappel que la vraie force réside dans la compassion. Clark se construit non pas contre sa part humaine, mais grâce à elle.

Cette douceur se retrouve dans ses rapports à Lois. Dès le début, c’est Clark – et non Superman – qui attire son attention. Sa gentillesse sincère, son embarras palpable, son intégrité quotidienne séduisent Lois, tandis que Superman lui apparaît comme un mystère presque inquiétant. Ce renversement du mythe – où la journaliste tombe amoureuse de l’humain avant le héros – donne une modernité touchante à leur romance, tout en soulignant la valeur d’un héros qui ne se cache pas derrière la grandeur, mais derrière sa vulnérabilité.

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Influence de Lois & Clark, Smallville et autres adaptations

Ce traitement inversé du mythe n’est pas sans rappeler Lois & Clark : Les Nouvelles aventures de Superman. On y voyait Mason Drake tomber amoureuse de Clark tout en se méfiant de Superman, comme si la proximité humaine devenait plus précieuse que la prestance surnaturelle. Lois, elle aussi, finissait par reconnaître que l’intégrité et la constance de Clark dépassaient les exploits du héros capé. Cette inversion symbolique est au cœur de My Adventures with Superman, où Lois préfère la vérité banale au mensonge spectaculaire.

À cela s’ajoute l’héritage de Smallville, qui avait déjà posé les bases d’un Clark adolescent confronté à ses pouvoirs, à l’amour, au secret et à la tentation de la noirceur. Dans la série animée, on retrouve ces questionnements, mais avec un ton plus lumineux et complice. Pas de solitude tragique ici : Clark peut s’appuyer sur ses amis. Loin du pathos des blockbusters sombres, My Adventures célèbre le quotidien, l’intime, le juste milieu entre héros et humain. Une approche qui réconcilie les publics de longue date et les nouveaux venus.

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L’influence de l’animation japonaise

Dès le premier épisode, la série affiche ses couleurs : des yeux expressifs, des émotions accentuées, des transitions musicales typiques d’un anime. Le character design emprunte au shōnen et au shōjo leurs codes graphiques : silhouettes souples, palette pastel, mise en scène vive. La transformation de Clark en Superman évoque presque un « henshin » de magical girl, avec éclats d’énergie et poses stylisées. C’est une hybridation assumée qui rappelle autant Evangelion que Akira, tout en restant fidèle à l’esthétique DC.

Cette inspiration japonaise s’étend à la bande-son. Les morceaux électro-pop, les montées orchestrales et les transitions musicales soulignent à merveille les envolées héroïques comme les silences intimes. Le tout rappelle les interludes typiques des animes modernes, et donne à l’ensemble une identité hybride, entre comics et manga. Un choix fort, qui redonne à Superman sa part de tendresse sans l’affadir. La puissance reste présente, mais c’est la gentillesse, l’humilité et l’émotion qui dominent le cadre.

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My Adventures with Superman réussit un tour de force rare : respecter le mythe tout en le réinventant profondément. À travers un Clark Kent jeune, vulnérable et profondément bon, la série réaffirme que l’héroïsme ne se mesure pas à la force brute, mais à la capacité d’aimer, de comprendre et de rester fidèle à soi-même. En inversant les archétypes, en intégrant l’esthétique et le rythme des anime japonais, elle crée un Superman à la fois nouveau et profondément familier. Plus qu’une série animée, c’est une déclaration d’amour à l’humain derrière le héros. Une pépite pour tous ceux qui croient encore que la douceur est une force.

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Disponible sur Prime video avec l’abonnement HBO MAX