Les Bad Guys reviennent pour une mission forcée aux côtés des redoutables Bad Girls. Pierre Perifel signe une suite explosive, drôle et émotive, entre références à James Bond et Mission Impossible. Un film qui mêle humour, action et rédemption pour devenir l’animation de l’été 2025.

Les Bad Guys sont de retour, et ils n’ont jamais été aussi perturbés… ni aussi sympathiques. Dans cette suite attendue, DreamWorks et Pierre Perifel font le pari audacieux d’envoyer nos ex-vilains dans une aventure plus explosive, plus sentimentale, et résolument plus intergalactique. Après avoir tenté une honnête réinsertion, voilà notre bande repentie entraînée malgré elle dans un nouveau casse. Mais cette fois, la menace ne vient pas d’eux, mais de redoutables rivales : les Bad Girls. Humour débridé, références assumées à Mission Impossible et James Bond, dialogues savoureux et dilemmes moraux font de Bad Guys 2 une suite qui ose bousculer les codes du film d’animation. Et bonne nouvelle : elle réussit haut la patte.

L’équipe de choc est de retour et cette fois ce n’est pas eux les grands méchants !

Après les événements du premier film, M. Loup et sa bande cherchent à mener une vie normale : payer leur loyer, passer des entretiens d’embauche, respecter les limitations de vitesse… Autant dire que pour d’anciens pros du braquage, la rédemption ressemble plus à une comédie absurde qu’à une réussite sociale. Mais les choses se corsent lorsqu’une nouvelle bande, les Bad Girls, les kidnappe et les force à participer à un vol spectaculaire : dérober une fusée dans une base aérospatiale. L’équipe, malgré elle, doit renouer avec ses anciens réflexes pour survivre… et peut-être prouver, une fois encore, qu’un ancien voyou peut aussi être un héros. Ce second opus s’impose donc comme un tournant : plus qu’une suite, c’est un voyage identitaire où le “gentil” n’est jamais loin du “méchant”.

Des héroïnes qui marquent le contraste avec les Bad Guys

L’un des paris réussis de Bad Guys 2, c’est l’introduction d’un trio féminin aussi stylé qu’inquiétant. Mistigri, Apocalypse et Pigtail ne sont pas là pour faire joli : elles incarnent l’intelligence froide, la manipulation émotionnelle et le génie technique. Ces Bad Girls bousculent la dynamique du groupe initial. Elles forcent M. Loup et ses compagnons à se confronter à leurs contradictions, à leur passé et à leurs limites. Mistigri ne doute jamais, Apocalypse charme et manipule sans états d’âme, et Pigtail vibre entre adoration toxique et flair criminel. Ensemble, elles inversent les rôles, obligeant nos héros à évoluer.

Mais ce n’est pas qu’une affaire d’adversaires coriaces. Le film crée volontairement un effet miroir entre chaque Bad Guy et une de ces nouvelles venues. Serpent, si désabusé, se retrouve fasciné par Apocalypse, son alter ego tordue. Loup, en quête de sens, perd ses repères face à Mistigri, qui assume pleinement le rejet de la rédemption. Et Pigtail, admiratrice obsessionnelle des Bad Guys, joue la fan technophile incontrôlable, à la fois atout et menace. Ce rééquilibrage narratif appuie un message subtil : le girl power ici n’est pas un slogan, mais une mécanique du scénario. C’est dans cette opposition assumée que Bad Guys 2 trouve sa puissance nouvelle.

Bad Girls	Bad Guys	Relation / Contraste narratif
Mistigri Stratège glaciale et leader	M. Loup Leader en quête de rédemption	Elle incarne ce qu’il était avant : froide, méthodique, sans remise en question.
Apocalypse (alias Susan) Manipulatrice, séductrice, sarcastique	M. Serpent Cynique, méfiant, secret	Duo explosif. Elle le déstabilise et le séduit. Ils partagent une noirceur lucide.
Pigtail Ingénieure brillante, fan obsessionnelle, instable	M. Piranha / Tarentule Instinctif ou tech-savvy	Elle admire les Bad Guys, mais les met aussi en danger. Elle reflète leur côté impulsif et naïf.

Que retenir de ce second film, sa production et ses ambitions ?

La genèse de Bad Guys 2 débute dès 2021, avant même la sortie du premier film, un pari rare et risqué. Le studio croyait déjà à la richesse de ses personnages et à leur potentiel narratif. Et cette foi fut payante. Réalisé de nouveau par Pierre Perifel et coréalisé par JP Sans, ce second volet accentue l’ambition visuelle, la profondeur émotionnelle et la densité du propos. Le scénario puise dans une scène culte des livres d’Aaron Blabey : une blague spatiale délirante, transformée ici en moment pivot du récit. Car oui, les Bad Guys vont dans l’espace, mais pas sans raison : leur mission forcée est un casse de haut vol, orchestré par Mistigri et sa bande, avec des enjeux plus intimes qu’il n’y paraît.

Le film marque un élargissement de l’univers : nouvelles figures féminines fortes, comme Apocalypse ou Pigtail, nouvelle dynamique de groupe, enjeux moraux sur la loyauté, la rédemption, le regard des autres. L’animation, brillante, gagne encore en style et en audace grâce à une équipe artistique soudée. On sent que chaque plan a été mûrement pensé, et que la volonté de faire rire n’empêche pas de faire réfléchir. Mention spéciale à la musique de Daniel Pemberton, entre hip-hop spatial (Busta Rhymes) et soul en apesanteur (Rag’n’Bone Man), qui donne au film un souffle électrisant et universel. Un vrai plaisir de cinéma.

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Découvrez la bande-annonce française

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On a aimé l’humour, l’animation et l’explosion d’action. Le film donne une bonne leçon, faire régner la terreur et susciter la peur ne mènent pas au respect, ni à l’amour des autres. Cela semble une approche un peu niaise et simpliste, mais avec cette morale, le film permet de rappeler que nos actions influencent la vision des autres et l’image qu’on donne au monde.

Les Bad Guy 2 est le film d’animation de l’été 2025 !

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30 juillet 2025 en salle | 1h 44min | Animation, Comédie, Famille
De Pierre Perifel, Juan Pablo Sans | 
Par Aaron Blabey
Avec Pierre Niney, Sam Rockwell, Jean-Pascal Zadi
Titre original The Bad Guys 2