Parts & Spares – I’m all good, babe


“I’m All Good, Babe” est une chanson indie pop aux accents folk et soul, signée par le trio londonien Parts & Spares. Sur une rythmique douce et un groove feutré, le morceau évoque ces instants où l’on fait semblant d’aller bien, tout en glissant, malgré soi, vers quelque chose de plus profond. D’un ton à la fois pudique et espiègle, la voix chaleureuse de Frida Jones donne vie à ce récit intime, entre détachement affiché et attachement naissant. Derrière cette façade de cool se cache un trouble sincère, celui qui naît quand le cœur refuse de rester en retrait.

De la douceur et de l’émotion, des bruits d’ambiance comme pour ancrer un peu plus cette histoire dans un présent qui nous glisse entre les doigts. Un coup de cœur, un moment de paix.

La mélancolie et la lucidité se rencontrent

Il y a dans I’m All Good, Babe une douce mélancolie mêlée à une lucidité crue. La chanson explore une forme de relation suspendue, à mi-chemin entre l’oubli passager et le besoin de tendresse. Les émotions s’y faufilent sans faire de bruit : un regard, un verre de vin bon marché, un lit partagé comme un refuge provisoire. Ce n’est pas l’amour, non, mais c’est un pansement sur une solitude diffuse. L’artiste évite les grands discours ou les envolées dramatiques. À la place, il esquisse une réalité souvent tue : celle des liens flous, teintés de sincérité temporaire, mais profondément humains. C’est dans cette retenue, ce refus de forcer un sens, que la chanson touche.

Ce qui la rend singulière, c’est cette manière d’embrasser les contradictions de l’instant : la chaleur dans la froideur, le vrai dans le faux-semblant. La narration, sans jamais chercher à moraliser, prend le parti de raconter les choses telles qu’elles sont vécues. Le détail devient langage émotionnel — le gin, la banquette du métro, le rouge qui tache les dents — tout parle, sans en avoir l’air. I’m All Good, Babe donne à voir les nuances de l’existence avec une simplicité désarmante. Une quête de lumière sans projecteur, un entre-deux où l’on accepte de ne pas savoir, de rester un peu, de retarder le vide. Et c’est précisément là, dans cette modestie, que réside sa force.


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