Et si l’amour n’était plus un vertige, mais un investissement ? Dans Materialists, Céline Song dissèque avec brio ce que l’on ose à peine nommer : la marchandisation des sentiments, la dictature des critères, et la solitude des « gagnants » de la société. Ici, un ex magnétique (Chris Evans), un banquier rassurant (Pedro Pascal) et une héroïne perdue dans ses contradictions (Dakota Johnson) composent un triangle amoureux piégé par les attentes sociales. Derrière les apparences lisses, une vérité grinçante : à force de chercher le partenaire parfait, on finit par oublier ce qu’on aime vraiment. Voici ce qu’il faut savoir sur ce film qui fait voler en éclats nos illusions les mieux marketées.
Présentation des personnages
Lucy (Dakota Johnson)
Indépendante, raffinée, tiraillée entre désir et raison, Lucy est décoratrice d’intérieur à New York. Brillante et séduisante, mais désorientée émotionnellement, elle incarne la solitude paradoxale de celles qu’on dit « favorisées ». Son cœur balance entre confort et chaos, entre ce qu’elle veut et ce qu’elle croit devoir vouloir.
John (Chris Evans)
Ex-petit ami de Lucy, John est magnétique, passionnel, et un rien chaotique. Il représente l’amour intense mais instable, l’imprévu, le charme de l’incontrôlable. Une figure romantique dans sa forme la plus brute, qui fait trembler les certitudes.
David (Pedro Pascal)
Banquier aisé, fiable, rationnel. David est l’actuel compagnon de Lucy. Il offre la stabilité et la projection sociale rêvée… mais pas forcément la passion. Derrière l’assurance financière, une certaine douceur, et une question : peut-on se contenter d’aimer « logiquement » ?
🎥 5 anecdotes à savoir sur Materialists
- Une comédie dramatique née d’une obsession contemporaine
Céline Song s’est inspirée des agences de matchmaking de luxe pour écrire le scénario, fascinée par leur logique algorithmique et la marchandisation de l’amour. - Chris Evans loin de Captain America
Il incarne un personnage intense et vulnérable, à l’opposé des figures héroïques. Un vrai contre-emploi qui révèle d’autres facettes de son jeu. - Pedro Pascal en banquier… touchant
Un rôle tout en retenue. Derrière le costume impeccable, une tendresse contenue, un homme qui doute, hésite, aime sans éclat. - Un film pensé comme une anti-romcom
Pas de happy end ni de déclarations flamboyantes ici. Céline Song préfère la lucidité à la formule magique. On aime ou on grince, mais on réfléchit. - Un titre à double sens
« Materialists » évoque à la fois les objets, les apparences… et ceux qui transforment leurs relations en investissements. Une critique sociale mordante, servie avec humour noir et justesse.
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