Avec « Super », Jonni Slater signe un morceau à la fois doux et désarmant, entre costume de justicier et blessures intérieures. Premier extrait de son prochain album Between the Shadows (sortie prévue en septembre 2025), ce titre joue sur le fossé entre l’idéal et le réel, entre ce que l’on rêve d’être et ce que l’on parvient seulement à incarner. Sur fond de piano, de textures analogiques et de grooves faussement simples, Jonni pose une question universelle : que reste-t-il du héros quand il n’y a plus personne à sauver ? Un pas vers soi, fragile et sincère, dans une mise en scène empruntée à nos mythes modernes.

🎧 À découvrir : Jonni Slater, entre lumière et introspection
Artiste complet et discret, Jonni Slater trace sa route entre songwriting cinématographique et confessions intimes. Pianiste, compositeur, réalisateur de ses clips et touche-à-tout inspiré, il mêle textures analogiques, sons ambient et mélodies profondes pour explorer ce qui nous lie, nous manque ou nous échappe. Entre Glasgow et les souvenirs, entre ombres et lueurs, sa musique parle aux solitaires, aux rêveurs lucides, à ceux qui avancent à tâtons. Une voix à suivre, une sincérité qui marque.

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Jonni Slater transforme l’émotion en héroïsme discret avec « Super »

La chanson « Super » de Jonni Slater déploie une métaphore à la fois touchante et pudique pour dire l’indicible : celle de l’anti-héros au grand cœur, bancal dans l’action mais sincère dans l’intention. À travers les codes familiers des comics – cape, logo, laser et saut de maison –, Slater parle en réalité d’une émotion fragile, d’une sensibilité qui voudrait bien sauver le monde, mais doute encore de ses propres forces. On ne sait plus s’il s’adresse à un amour perdu, à une société qu’il n’arrive plus à comprendre, ou simplement à lui-même. Tout est là : la volonté d’être là pour les autres, sans en avoir toujours les moyens.

Ce qui rend ce morceau si singulier, c’est sa manière d’inverser le mythe du super-héros. On n’est pas dans l’épopée flamboyante, mais dans l’intime feutré. Il ne s’agit pas de briller sous les projecteurs, mais d’aimer sans être vu, d’écouter en silence, d’agir malgré les doutes. Les émotions sont là, nettes, parfois maladroites, jamais travesties. Le héros ne gagne pas forcément, il ne combat pas toujours le bon ennemi, mais il persiste à croire en l’autre. C’est une manière bouleversante de raconter l’humanité en costume, le courage dans les silences, et l’amour comme un pouvoir qu’on cache parfois sous terre, mais qui veille.