Quand le manga devient un exutoire, une arme de survie et un cri d’amour à la culture japonaise… Diamond Little Boy bouscule les codes. Entre rage, rédemption et dessin chirurgical, le premier seinen français made in quartier signe une entrée fracassante.

Et si le manga devenait le cri d’un môme des cités, perdu entre la rue et le rêve ? Diamond Little Boy n’est pas un simple récit initiatique. C’est une claque visuelle et émotionnelle, un témoignage brut qui nous plonge dans les abysses d’un quotidien trop souvent fantasmé, rarement raconté avec autant de justesse.

Signé Victor Dermo, jeune auteur autodidacte venu des quartiers de Caen, Diamond Little Boy est un seinen aussi percutant que sincère. Publié par Dupuis, épaulé par le mythique studio Atsu (Naruto, Death Note), ce manga hybride entre autobiographie, culture hip-hop et esthétique japonaise sortira le 20 juin 2025. 256 pages d’urgence, de révolte et de résilience.

5 raisons de ne pas rater cette bombe graphique et narrative

1. Un style graphique qui claque, supervisé par les maîtres de Naruto et Death Note

Chaque page transpire la rigueur et la précision du manga japonais. Grâce au studio Atsu (Naruto, Bleach, Hunter x Hunter), le trait est aussi net qu’une lame affûtée. Victor Dermo n’a rien délégué à la facilité : il apprend, dessine, persévère. Résultat ? Un niveau graphique digne des plus grands shōnens japonais.

2. Une histoire vraie, crue, viscérale

Victor Dermo n’a pas inventé cette histoire : il l’a vécue. Quartiers, trafic, prison évitée de justesse… Ce n’est pas une fiction déguisée. C’est une confession en cases et bulles. On y lit la violence, mais surtout l’espoir. Une œuvre de chair, d’encre et de rédemption.

3. Un pont entre la culture hip-hop française et le manga japonais

Dans ce manga, les chapitres sont des morceaux. Booba, Lady Laistee, Orelsan, Sinik : chaque titre est un clin d’œil sonore à une époque, un souvenir, une rage. Un mix parfait entre Temps Mort et Tokyo Ghoul.

4. Un parcours hors norme : de Caen à Tokyo, en passant par Skread et Orelsan

Victor a tout fait seul. Autoédition, diffusion web, puis rencontre avec le producteur d’Orelsan… et enfin signature chez Dupuis. C’est David contre Goliath, version storyboard. Son manga a même été publié au Japon via Bookwalker, du jamais-vu pour un auteur français indépendant.

5. Une lecture miroir pour une génération en quête de sens

Diamond Little Boy n’est pas qu’un manga. C’est un miroir tendu à tous ceux qui veulent s’en sortir, à ceux qui dessinent en secret dans leurs cahiers, ou qui croient que l’erreur de jeunesse est une fin. Ici, c’est un début.

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Notre avis – Ce manga transpire de sincérité et on aime ça. Très loin de la Culture Rock de la rédaction, l’histoire séduit et arrive à captiver sans crier gare. Diamond Little Boy, c’est du bitume encré, de la musique dans les veines, et un regard droit vers l’avenir. À ne pas lire, à dévorer.

Des parrains inattendus pour une œuvre hors cadre

Tout commence par un dessin proposé, presque par hasard, à Ablaye – figure de la scène caennaise et producteur d’Orelsan. Ce dernier, séduit, ouvre les premières portes. S’ensuit une chaîne de rencontres improbables : Orelsan, Skread… tous touchés par la sincérité du trait et du propos. Ce « crew » devenu fratrie artistique ne va plus lâcher Victor. Skread et Ablaye deviendront même les parrains officiels du projet lorsqu’il entre chez Dupuis. Et comme si ça ne suffisait pas, le légendaire studio Atsu – qui a œuvré sur des monuments comme Naruto ou Death Note – accepte, pour la première fois, de collaborer avec un auteur étranger. Un alignement d’étoiles rare, né d’un crayon sincère et d’un rêve de môme des marges.

Titre : Diamond Little Boy
Auteur : Victor Dermo
Éditeur : Dupuis – Vega
Sortie : 20 juin 2025
Genre : Seinen, tranche de vie
Prix : 14 € | Disponible en précommande
Format : 256 pages, 150 x 210 mm