Central Hotel : un nouveau sommet émotionnel pour Gemma Hayes


Gemma Hayes revient au sommet de son art avec Central Hotel, un single d’une beauté suspendue, extrait de son nouvel album Blind Faith. Accompagnée d’un clip onirique réalisé par Alfred George Bailey, et enrichi d’un mix alternatif signé Marius de Vries (Moulin Rouge, La La Land), la chanteuse irlandaise livre une œuvre poignante, comme un murmure entre deux mondes. Ce morceau confirme, s’il le fallait, la puissance narrative et la sensibilité unique d’une artiste aussi discrète que magistrale.


Portée par une carrière riche en explorations sonores — du folk éthéré aux brumes shoegaze —, Gemma Hayes a su créer un univers singulier, où chaque chanson agit comme un sortilège. Central Hotel ne fait pas exception : cette chanson nous happe dans un moment suspendu, intime et spectral, où les émotions se disent dans les silences et les regards fuyants. À l’image de son clip au grain cinématographique, le morceau convoque la mémoire d’une rencontre fugace, qui continue de résonner comme une incantation.

Une balade fantomatique entre souvenir et amour éphémère

Dans Central Hotel, Gemma Hayes esquisse un monde suspendu entre le réel et l’évanescent, une passerelle intime entre la mémoire affective et les fantômes du présent. On y sent une façon très personnelle d’aborder les sentiments, presque comme si l’émotion, ici, prenait la forme d’une matière volatile – mi-brume, mi-lumière. Les sensations y sont traitées comme des échos, des réminiscences floues qu’on tente de saisir sans jamais vraiment les capturer. Ce n’est pas un amour raconté de façon frontale, mais une expérience de l’émotion comme état de perception modifié, où le vécu s’écrit dans les interstices – dans le silence, dans un bain partagé, dans la vapeur d’un moment hors du temps.

Ce qui frappe, c’est cette teinte presque ésotérique dans la manière de peindre le lien affectif : l’autre est une présence et déjà une absence, un « fantôme dans le ciel », une entité à la fois précieuse et condamnée à se dissiper. Gemma Hayes ne raconte pas une histoire d’amour classique, elle invoque un état de fusion fragile entre deux âmes passagères, comme si aimer, c’était s’accorder brièvement avec une énergie flottante. La chanson devient alors un rituel intime, une incantation douce et lucide qui met en lumière la beauté crue des sentiments voués à se faner. Le réalisme industriel de l’Angleterre du Nord se mêle à une étrangeté douce, presque magique, pour parler de l’attachement comme d’un phénomène surnaturel, fugace mais infiniment réel.

On a aimé la voix, la puissance de l’univers et le côté envoûtant, presque mélancolique, de ce nouveau titre. Gemma Hayes captive autant qu’elle trouble. Un univers à suivre de près : Facebook · Instagram · Twitter


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