Diplodocus : l’odyssée du trait et de l’imaginaire


Et si le pouvoir de l’imaginaire pouvait tout créer… ou tout effacer ? Diplodocus, le nouveau film d’animation signé Wojtek Wawszczyk, nous plonge dans un univers mouvant où un petit dinosaure et son créateur traversent ensemble une aventure initiatique bouleversante. Inspiré des BD cultes de Tadeusz Baranowski, ce récit en miroir évoque le vertige de la page blanche, la magie du dessin, et cette vérité essentielle : dans le monde des créateurs, tout est possible.

Diplodocus © Pan distribution

Le rapport du créateur et sa création dans un récit initiatique

Dans Diplodocus, le vide blanc devient un espace de vertige — celui que le créateur laisse lorsqu’il efface une planche. Un néant provisoire où tout peut recommencer… ou disparaître. Comme dans L’Histoire sans fin, lorsque l’univers de Fantasia se désagrège peu à peu, ce monde en mutation suggère que tout est possible, tout peut se créer. Il suffit d’un trait pour faire surgir un volcan, une fusée, un ami. Ou de l’effacer pour que tout s’écroule.

C’est dans cette faille entre deux dimensions — celle du dessin et celle du dessinateur — que Wojtek Wawszczyk nous entraîne. Inspiré des célèbres BD de Tadeusz Baranowski, vendues à plus de 3 millions d’exemplaires dans les années 80, ce film d’animation polonais en 3D hybride les techniques et les récits. Il articule un double parcours initiatique : celui de Diplodocus, jeune dinosaure en quête de ses parents, et celui de son créateur, un homme aux prises avec ses doutes, son inspiration, son enfance. Ce dernier devra apprendre à s’affranchir et à prendre confiance en lui.

Entre eux, le dessin devient lien, passerelle, quête d’affirmation. Car dans ce monde mouvant, la seule règle est celle de l’imagination. Le film entier devient un hommage à ce pouvoir brut, indomptable, où chaque personnage peut naître d’un coup de crayon, chaque planète d’un rêve trop longtemps retenu.

Visuellement audacieux et musicalement inspiré (la bande-son marie synthétiseurs 80’s et orchestre symphonique), le film s’affirme comme une ode à l’amitié, à la transmission, et surtout à la liberté de créer sans limites.

Diplodocus n’est pas une simple aventure pour enfants. C’est un récit métaphorique et généreux sur le lien entre le créateur et sa création. Car derrière chaque vide, chaque page blanche, dort la promesse d’un monde nouveau.

Diplodocus © Pan distribution

🎬 Trois raisons de ne pas manquer Diplodocus

👉 1. Une prouesse technique européenne : Diplodocus est le premier long-métrage d’animation polonais à combiner animation 3D et prises de vues réelles, fruit d’une collaboration entre la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie. Une réussite visuelle qui s’appuie sur le savoir-faire reconnu des studios tchèques en matière d’effets spéciaux.

👉 2. Un hommage à la BD des années 80 : Adapté des planches décalées de Tadeusz Baranowski, figure culte de la bande dessinée d’Europe de l’Est, le film reprend l’absurde tendre et l’humour singulier de son œuvre. Un clin d’œil vibrant à l’enfance des parents d’aujourd’hui… et une découverte insolite pour leurs enfants.

👉 3. Une bande-son rétro-futuriste : Le compositeur Mikolai Stroinski a imaginé une partition mêlant synthétiseurs vintage et orchestre symphonique. Chaque scène a été travaillée émotion par émotion, pour une immersion sensorielle rare, entre nostalgie sonore et envolées épiques.

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Note : 5 sur 5.

28 mai 2025 en salle | 1h 33min | Aventure, Animation, Famille
De Wojtek Wawszczyk | 
Par Wojtek Wawszczyk
Avec Julian Wanderer, Tadeusz Baranowski, Rachel Butera
Titre original Smok Diplodok


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