meka – What Once Was


Sous le nom de meka, la chanteuse américaine Melissa Lingo cisèle une folk aussi mystique qu’intimiste, où la poésie flotte comme une brume sur des paysages sonores dépouillés. Entre les lueurs nostalgiques des années 60-70 et une sensibilité résolument contemporaine, elle convoque les fantômes de Joan Baez, Alela Diane ou Nick Drake, tout en sculptant sa propre voix — douce, vibrante, traversée de silences éloquents.

Dans What Once Was, extrait de l’album The Rabbit (sortie le 21 mai chez Dumont Dumont), meka évoque la figure de la sorcière oubliée, celle qui danse avec le chaos, le deuil, et les derniers éclats d’espérance. C’est une musique qui ne s’impose pas : elle s’écoute dans le calme, les yeux mi-clos, et elle récompense ceux qui savent entendre l’invisible.

Meka va au-delà d’une simple mélancolie, elle ouvre la voie à l’intime

Dans What Once Was, Meka propose bien plus qu’un simple chant mélancolique : elle explore le lien intime entre le corps, les saisons, et la mémoire. Chaque image sensorielle agit comme une boussole intérieure, où les émotions surgissent des éléments naturels — une branche, un oiseau, la lumière du matin — pour nous ramener à cette question lancinante : pourquoi suis-je ici ? La chanson fait du corps un sismographe, un être poreux qui capte les remous du monde, où chaque frisson devient le reflet d’un monde plus vaste, plus ancien, où l’on sent que la douleur et la beauté marchent main dans la main.

Ce morceau épouse la forme d’un chant incantatoire, oscillant entre la perte et la persistance du souvenir. Meka ne cherche pas à apaiser les émotions, elle les traverse, les laisse danser entre “sang et eau”, entre dualité et dissolution. Tout y est cycle : la nature, l’amour, les illusions. Le vide n’est plus une menace, mais une matrice fertile d’où renaît la lucidité. C’est une approche presque chamanique de l’émotion : elle se chante, elle s’offre à l’espace et au ciel comme un rite d’acceptation. Et dans cette acceptation du “rien profond”, c’est tout un monde de sensations, de liens invisibles, de vérités muettes, qui se dévoile.

Quelques mots sur Meka – Élevée dans une ville isolée de Californie consacrée à l’astronomie, elle façonne une œuvre connectée aux astres, à la nature, et aux cycles invisibles. Marquée par une vie nomade entre le Brésil, l’Inde, le Cambodge ou encore Budapest, elle déploie une folk profondément incarnée, nourrie de voyages intérieurs comme de territoires lointains. Son premier album, The Rabbit, à paraître chez Dumont Dumont, s’annonce comme un recueil d’ombres et de clartés — une offrande suspendue entre ciel et peau. 🔮 Pour suivre son univers et ses prochaines incantations : @meka.laments


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