Originaire de Melbourne, Hugh F incarne la nouvelle vague des songwriters désabusés par le tumulte urbain, prônant un retour à l’essentiel. À seulement 26 ans, il aligne déjà trois albums autoproduits, portés par une voix limpide et des mélodies accrocheuses. Entre influences country et folk intimiste, il chante avec sincérité les petits riens de la vie, les racines oubliées et l’envie de s’abandonner à la quiétude du quotidien.

Le temps passe malgré nous, alors profitons des instances simples

La chanson « Only Clover » de Hugh F distille une amertume douce et résignée face à l’inévitable passage du temps. Elle joue avec l’image du trèfle, symbole à la fois de chance fragile et de simplicité trompeuse, pour évoquer ces instants de bonheur fugaces que l’on croit acquis mais qui s’effacent sans prévenir. Ce morceau met en scène l’usure des liens, la difficulté de maintenir vivants les sentiments face à une réalité qui broie les élans sincères. Les émotions y sont dépeintes sans fard, crues, comme une peinture impressionniste laissée à la pluie : tout coule, tout s’efface, et pourtant il reste cette trace floue mais tenace d’avoir ressenti quelque chose de vrai.

Ce qui rend cette chanson saisissante, c’est cette manière presque fataliste de regarder les relations humaines, sans grandiloquence ni drame, mais avec cette lucidité froide qui rappelle que tout évolue, souvent malgré nous. Les dialogues épars donnent l’impression d’échanges manqués, de retrouvailles sans éclat, où chacun reste figé dans sa propre bulle de regrets et d’habitudes. Hugh F ne propose pas de solution miracle, il met simplement en lumière cette mécanique implacable du quotidien qui érode les idéaux, un réalisme brut sur les relations qui se transforment, s’effacent ou s’essoufflent avec le temps. Et dans ce constat, il y a une beauté triste, celle d’apprendre à voir dans l’éphémère une forme de vérité.

Si comme nous, vous aimez la bonne Folk solaire et pleine de bonnes résolutions, alors n’hésitez pas à suivre cette artiste sur instagram !