Miqael fait jaillir de l’émotion brute, après un premier album remarqué, LET ME IN, utilisant les références aux vampires et clipant Nosferatu. Il continue sa carrière en alternant les sorties avec les évènements pour son groupe Black Bay.

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💔 Love & Death de MiQael et Anniê : quand la douleur devient un art

Dans Love & Death, MiQael et Anniê façonnent une œuvre où la fragilité humaine se déploie sans fard, dans une nudité émotionnelle presque dérangeante. La chanson prend à bras-le-corps l’évidence tragique de l’existence : l’attente, l’absence et cette irrévocable réalité de la perte. Ici, les sentiments ne sont pas surjoués ni enjolivés ; ils sont crus, bruts, parfois à peine articulés, comme si les mots eux-mêmes se brisaient sous le poids de l’émotion. Cette manière de traiter les émotions, presque chuchotée, dévoile une lucidité froide sur la condition humaine : chacun porte en lui ses manques, ses limites et cette incapacité à retenir ce qui finit toujours par s’échapper.

La singularité du morceau réside dans cette prise de conscience amère, mais acceptée, que tout réconfort est éphémère et que les plus grandes blessures sont celles infligées par ceux qui, autrefois, apaisaient nos peines. La chanson ne cherche pas à fuir cette réalité, elle s’y abandonne avec une forme de résignation presque belle, où l’on sent poindre une acceptation : celle de ne plus lutter contre l’inévitable. En cela, Love & Death ne propose pas seulement un récit de douleur, mais un véritable miroir tendu à nos propres limites.

C’est dans cette faille qu’émerge une étrange paix : savoir que tout fait mal, mais que tout cela a, malgré tout, été vécu. Une manière pudique et vibrante de dire que même les cendres portent encore un peu de chaleur.