Delore est une nouvelle voix prometteuse de la scène alternative-pop, mêlant sonorités sombres et atmosphères chargées d’émotion. Avec Aileen, elle livre une ballade déchirante, explorant les méandres du regret et de l’amour perdu. Sa voix fragile et habitée transporte l’auditeur dans une introspection bouleversante, où chaque note semble porter le poids des non-dits et des décisions trop hâtives.

Avec Aileen, Delore cisèle une œuvre où le regret devient presque une matière vivante, palpable, s’infiltrant dans chaque recoin du texte comme une brume que l’on ne peut dissiper. La chanson prend la forme d’un dialogue intérieur où l’égo vacille face à la dure réalité des choix assumés… et finalement regrettés. Une voix envoutante et une production millimétrée où rien n’est laissé au hasard !

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Une ballade sombre et poignante sur l’acceptation de l’irréversible

Delore met en lumière cette mécanique cruelle des émotions : on croit agir pour le mieux, on rationalise, on avance… mais au détour d’un souvenir ou d’une chanson, tout vacille. Cette œuvre ne cherche pas à enjoliver la douleur, elle l’expose dans son ambivalence la plus brute.

Ici, le monde est vu à travers le prisme des occasions manquées et des vérités qu’on ose enfin se dire, trop tard. Une vision profondément humaine où l’angoisse naît de ce décalage entre nos décisions et nos désirs refoulés, entre ce qu’on affiche et ce qu’on ressent réellement.

Plus qu’une simple évocation de la perte, Aileen révèle une angoisse existentielle face à la normalité retrouvée de l’autre, comme si le bonheur de l’ex-partenaire devenait l’ultime affront. L’auteur explore ce paradoxe universel : vouloir que l’autre aille bien, mais sans qu’il nous oublie. La différence ici ne réside pas seulement dans les chemins que chacun emprunte, mais dans la manière dont les émotions sont vécues et digérées. Delore peint une solitude qui n’est pas celle de l’abandon physique, mais celle de l’incompréhension émotionnelle. Cette vision du monde — où chaque souvenir devient un piège, chaque mélodie une écharde sous la peau — expose la difficulté de vivre avec l’idée que tout le monde ne ressent pas les choses avec la même intensité. Et c’est peut-être là, dans cette différence silencieuse, que réside la véritable angoisse : celle de ne plus exister dans le regard de l’autre.

Notre autre coup de cœur, Game of Lies :

Delore frappe fort avec ce titre incisif, où la désillusion amoureuse se transforme en véritable reprise de pouvoir. Entre rythmes sombres et mélodie entêtante, elle dresse l’inventaire des mensonges et signe l’émancipation d’un cœur enfin libéré. La chanson possède une production un peu plus pop, avec des consonances presque ERA et ENYA, rappelant un peu l’époque de l’apogée de Catherine Lara.