Kylie Rothfield – Lover Like That : L’artiste transcende la douleur amoureuse avec un hymne à l’émancipation émotionnelle


Avec Lover Like That, Kylie Rothfield livre un bijou d’indie alt-pop à la fois aérien et profondément mélancolique. Sur des nappes de guitares vaporeuses et des riffs éthérés, sa voix puissante et fragile à la fois explore la désillusion d’un amour toxique. Ici, il ne s’agit pas de grandes tragédies, mais de ces petits naufrages silencieux que l’on traverse en espérant, en vain, être enfin « choisie ». Une confession désarmante qui transforme la douleur en lucidité lumineuse.

La chanson s’ouvre sur la scène crue d’une soirée où l’héroïne s’efface littéralement dans les marges de l’attention. Chaque geste, chaque concession n’est qu’une tentative désespérée pour exister aux yeux de l’autre, même au prix de sa propre dignité. Elle joue le rôle de la femme parfaite, légère, lointaine, presque irréelle — cette fameuse amante « facile à aimer, facile à quitter ». Mais la façade se fissure vite, car aimer trop fort dans un monde de superficialité, c’est déjà s’exposer à la chute.

Le refrain, entêtant et limpide, agit comme une claque de lucidité : elle sait qu’elle ne pourra jamais être cette femme qu’on effleure sans jamais s’attacher. Sa passion est trop grande, son besoin d’authenticité trop profond pour se réduire à une simple histoire de passage. Derrière la légèreté apparente du morceau, influencé par des artistes comme Djo et Chappell Roan, la douleur affleure dans chaque note. C’est là que Kylie Rothfield frappe juste : en habillant la détresse d’une mélodie presque insouciante, elle capture cette contradiction universelle entre le désir de légèreté et le poids du cœur.

Une production efficace en collaboration avec Mothé

La production, co-signée avec l’artiste queer Mothé, sublime ce paradoxe émotionnel. Les arrangements flottants, presque oniriques, contrastent avec la crudité du propos. Kylie Rothfield ne se contente pas de chanter l’échec d’une relation ; elle en fait un véritable acte de libération. En affirmant qu’elle ne sera « jamais une lover like that », elle redéfinit ses propres limites, assume sa valeur et renonce à tout ce qui ne lui ressemble pas. C’est dans cette revendication douce mais ferme que réside la beauté du morceau.

“Lover Like That” est bien plus qu’un simple morceau sur l’amour impossible : c’est une déclaration d’indépendance émotionnelle. Un chant pour toutes celles et ceux qui refusent de se perdre dans des relations vides de sens, préférant la solitude à l’effacement. Kylie Rothfield y expose, avec élégance et sincérité, la force de ceux qui osent dire non… même quand le cœur vacille.

Un coup de coeur, un univers qui envoute. Une artiste à suivre de près sur spotify et instagram !


En savoir plus sur Direct-Actu.fr le blogzine de la culture pop et alternative

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Un commentaire ça aide toujours !

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.