Hoams – Yera


C’est délicat et magnifique, un peu comme certaines instrus du groupe AaRon, quand la noirceur et la beauté se confondent. Une production en finesse où le piano et la voix s’unissent dans un fragment de lumière. Merci Jordane Tumarinson pour ce moment !

Cette chanson s’impose comme un subtil équilibre entre la résignation douce et la quête d’un éveil intérieur, un balancement presque hypnotique entre l’acceptation de l’incertitude et la volonté de renaître. Ce qui la rend profondément authentique, c’est cette capacité à ne pas chercher à tout expliquer. Elle laisse les émotions flotter dans l’indicible, comme si chaque mot était posé sur le fil fragile de l’existence, sans jamais tomber dans l’excès ou le pathos.

Ici, les sentiments ne sont pas brandis en étendard, ils sont murmurés, presque tus, mais d’autant plus poignants. La mélancolie se mêle à l’espoir sans s’y opposer frontalement, et c’est cette nuance, cette pudeur dans la douleur, qui fait naître une émotion sincère, brute, jamais surjouée.

Yera – Une émancipation émotionnelle

L’auteur utilise l’image du mouvement pour illustrer l’émancipation émotionnelle : on avance sans éclat héroïque, mais avec cette obstination discrète de ceux qui ont compris que le vrai courage réside dans le simple fait de continuer. Il y a quelque chose de l’ordre du rite initiatique, une traversée où l’on dépose peu à peu ses fardeaux pour retrouver cette part de soi qu’on croyait perdue : l’enfant rêveur, l’élan premier. Et dans cette reconnexion à l’innocence, loin de toute surenchère dramatique, la chanson touche à cette vérité rare : celle d’un cœur qui, sans grandes démonstrations, avoue ses failles et sa soif de lumière. C’est en cela qu’elle atteint une forme de grâce émotionnelle.

Yera agit comme un mantra, un souffle introspectif entre deux états d’âme. Sans signification universelle, il devient ici un repère émotionnel personnel, symbolisant l’apaisement et le renouveau. C’est le murmure discret d’un cœur qui cherche à se remplir à nouveau après s’être perdu.

D’autres titres sont à découvrir sur spotify !

Petite recommandation – Going Higher en duo avec Iuni

Ne manquez pas la collaboration de Hoams et Iuni.

Cette chanson évoque une élévation spirituelle arrachée à la douleur. Entre désillusion et renaissance, elle parle d’abandonner les illusions, d’affronter ses peurs et de choisir la liberté, même dans la chute. C’est une ascension intérieure, où l’on meurt mieux pour enfin vivre plus haut.


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