Egentid nous envoute avec son single Better Man


Il chante des mélodies tout droit sorties du cœur ! Egentid nous entraine dans une rêverie acidulée. Ce groupe indie folk-pop basé à Malmö, s’est formé en 2024. Né de rencontres entre jeunes pères, il puise son inspiration dans l’équilibre entre vie de famille et création artistique. Avec des mélodies chaleureuses et des textes introspectifs, leur premier album Sail On, enregistré aux Tambourine Studios, explore les contrastes de la vie, entre tempêtes émotionnelles et espoirs lumineux. Un projet sincère où chaque note devient un espace de liberté.

Se plier à des désirs infondés, Better Man

Cette chanson déploie une tension sourde entre l’épuisement de toujours vouloir correspondre à un idéal et la nécessité d’abandonner cette quête illusoire. Il y a dans ces mots un parfum d’échappée belle, comme une fuite en avant pour éteindre les voix intérieures et extérieures qui martèlent sans répit ce qu’il faudrait être. L’idée de franchir une frontière symbolise cette tentative désespérée de trouver ailleurs une version de soi plus « acceptable », plus conforme à ces standards insensés qu’on ne cesse de nous imposer. Mais à force de courir après ce mirage, on s’épuise, on s’effrite, jusqu’à ne plus savoir si cette promesse de devenir « meilleur » vient de soi ou des attentes pesantes du monde.

Ce qui frappe ici, c’est cette répétition presque incantatoire du « mieux », comme un mantra vidé de son sens, récité pour ne pas sombrer. La musique elle-même oscille entre douceur et lassitude, comme si chaque note portait le poids d’un combat intérieur. Cette chanson ne cherche pas tant à délivrer une solution qu’à poser un constat amer : à force de vouloir plaire, on en oublie qui l’on est, on s’épuise à se réinventer selon des modèles absurdes. Et pourtant, dans cette fatigue, il reste une étincelle, fragile, mais tenace : celle d’un espoir, non pas de devenir quelqu’un d’autre, mais enfin de s’accepter, tel quel, dans l’imperfection la plus honnête.

Finalement, on se rend compte qu’on s’impose une vie et des obligations de changement sans même avoir eu vent des injonctions des autres… Comme si l’on portait par avance le poids de déceptions, qui ne sont pas encore arrivées, des reproches jamais formulés. Et dans cette course vaine, on passe à côté de l’essentiel : exister, simplement, sans condition à remplir.


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