Avec Les arènes, Camille Perton signe un thriller sportif haletant où les rêves de gloire côtoient les pièges de la réussite, sur fond de football professionnel et de dérives humaines.

Camille Perton nous offre un thriller sportif de qualité, un peu dans la lignée du film Numéro 10, mais avec un fond de réflexion différent, des enjeux différents. Il y a cependant toujours cette même ambiance, celle des clubs et de la gloire insidieuse qui avale peu à peu l’humanité.

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Le monde des gros contrats

Camille Perton nous offre une bonne surprise. Elle dévoile de l’intérieur le milieu du foot professionnel, un milieu dans lequel tout devient stratégie et réunions décisives. Il est très facile en regardant de plus près de faire des analogies avec le milieu de la musique – celui où il y a vraiment des négociations avec des gros chiffres, des belles avances à la signature –. On découvre peu à peu que chacun des pions de l’échiquier est l’esclave d’un autre. Un film au rythme de la peur constante, celle de la chute ou de l’échec.

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Un bon casting pour un film qui se défend

Le casting est excellent, Édgar Ramírez est sombre et terrifiant ! On ne peut que le regarder, il a quelque chose de magnétique dans sa manière de jouer et d’incarner son personnage. Un être en séduction pour sans cesse essayer d’être l’homme de la situation, celui qui découvrira les talents de demain. On est dans quelque chose de presque faux, entre promesse et étalage de symboles de réussite. Il faut séduire tel un Barney Stinson du sport.

Le film montre des parcours d’individus attirés par la réussite sociale et voulant quitter leur milieu. Ils ont tous la même rage au ventre et les mêmes aspirations. Peut-on s’élever sans y laisser son âme ? C’est peut-être bien ici que l’ensemble de la réflexion se pose. Seul l’oncle incarné par Sofian Khammes semble vouloir rester honnête avec lui-même et ses engagements. Refusant les dessous de table et voulant ce qu’il y a de mieux pour son poulain.

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Sofian Khammes nous offre un jeu d’acteur différent de ce qu’il propose habituellement. C’est plaisant de le découvrir dans quelque chose de mature et de solaire, malgré les ténèbres et les démons du milieu du sport qui le coursent sans répit. Il incarne ces proches-managers ou agents, ceux qui travaillent pour défendre un proche, ils croient en eux et voient quelque chose que personne ne voit, mais avec bienveillance et respect. On retrouve cela régulièrement dans le monde de la musique ou des arts. Un grand frère, un oncle, un ami de la famille, endossant le rôle du représentant. Parfois, ils se forment en apprenant sur le terrain. Ils sont généralement toujours ceux que le milieu va chercher à écarter, car ne veulant pas vendre leur âme au diable sans être certain des garanties pour eux et leur protégé.

Iliès Kadri incarne Brahim, le jeune prodige aux dents qui rayent le parquet. Il est doué, ne vit que pour son sport, mais derrière cela, se cache un désir de reconnaissance et de gratitude pour ses parents. Il veut leur offrir une maison, celle de leur rêve. Il veut devenir professionnel et surtout être le meilleur. Entre faiblesse narcissique alimentée par les douces promesses des investisseurs, un oncle trop prudent, Brahim doit faire des choix…

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7 mai 2025 en salle | Drame
De Camille Perton | 
Par Camille Perton
Avec Sofian Khammes, Iliès Kadri, Édgar Ramírez

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