Nous avons pris du plaisir à découvrir Anjali Manoharan et son single Nothing Ever Lasts Long. C’est doux et agréable. On est surpris par la simplicité de la mélodie, pourtant, très forte par la ligne vocale, qui danse au-dessus des accords joués à la guitare.

La chanson exprime une forme de résilience douce face à la fugacité de l’existence. Elle explore l’idée que tout passe – les sentiments, les relations, les moments – avec une lucidité mélancolique, mais apaisée. Derrière une apparente acceptation du changement, se dessine un être en quête de soi, prêt à embrasser l’inconnu sans se laisser engloutir par le regret.

Le rythme des mots évoque une marche intérieure, une traversée émotionnelle où l’on apprend à « respirer », à ralentir, à sentir sans nécessairement agir. Ce n’est pas un renoncement, mais une façon élégante d’accompagner le courant de la vie.

L’émotion principale, bien qu’imprégnée de tristesse, n’est jamais dramatique. La chanson réussit à canaliser la vague intérieure sans s’y noyer. Il s’en dégage une tendresse feutrée, presque pudique, qui contraste avec le constat lucide de la finitude.

On entend le bruit des vagues qui vont et reviennent indéfiniment, comme pour illustrer le cycle de la vie. On ne peut pas se battre contre cela et nous-même, on doit apprendre à se mouvoir avec le quotidien. De même, cette réflexion est accompagnée et portée une voix intérieure qui choisit de ne pas fuir les sensations, mais de les accueillir avec sérénité. La symbolique du mouvement – partir, changer, rencontrer ou non – devient alors un acte poétique. La chanson n’impose rien, elle propose une voie : celle d’un apaisement sincère où la légèreté naît de la pleine conscience du moment présent.