Avec Oscar, JoZet signe une chanson malicieusement construite autour d’un double sens savoureux. D’un côté, elle décline en forme de liste les tentatives – parfois absurdes, souvent touchantes – pour séduire un certain Oscar. De l’autre, elle convoque avec humour l’imaginaire des récompenses hollywoodiennes et la course effrénée à la reconnaissance artistique. La plume est vive, pleine d’autodérision et de tendresse, jonglant habilement entre confession intime et satire douce. Le refrain, entêtant et sincère, fait résonner cette ambivalence : Oscar devient à la fois icône, amant fantasmé, et projection de tous les rêves de gloire et d’amour.

Un élan musical et souffle de Rock

Musicalement, JoZet apporte une bouffée d’air dans un paysage musical souvent tiraillé entre le retour timide du rock (comme chez Benson Boone) et la domination persistante des sonorités urbaines. Elle insuffle à cette ballade pop-rock une esthétique légèrement rétro, avec des envolées mélodiques nostalgiques et un solo de guitare électrique aussi insolent que réjouissant.

Sa voix, d’abord douce, gagne en intensité au fil du morceau, révélant une force d’interprétation rare. L’ensemble évoque autant une scène de comédie musicale qu’un rêve éveillé aux couleurs pastel. Et derrière la fantaisie, perce une profonde sincérité : celle d’une artiste qui, en nommant son fils Oscar, mêle le fantasme à la réalité et nous rappelle que les plus beaux trophées ne sont pas toujours dorés, mais bien vivants.

Il y a quelques années, J.A.H.O chantait Si pour te plaire, JoZet veut justement plaire à Oscar et elle le fait avec tout son coeur !