Le 26 mars 2025 réserve une belle diversité de sorties cinématographiques, mêlant drames poignants, récits historiques et comédies décalées. Parmi les films marquants, Le joueur de Go et Belladone se distinguent comme de véritables coups de cœur, offrant des expériences visuelles et narratives saisissantes. Aimer perdre, désigné comme l’espoir du mois, intrigue par son approche audacieuse et son personnage principal imprévisible. Du thriller d’action nerveux Novocaine à la trilogie poétique Les Contes de Kokkola, cette semaine de cinéma promet de captiver tous les spectateurs, entre émotions intenses et mises en scène inspirées.

Novocaine | 26 mars 2025
Action | De Dan Berk, Robert Olsen |
Note : 3,5/5 • Notre avis
Prévu pour une sortie le 26 mars 2025, Novocaine est un film d’action-comédie réalisé par Dan Berk et Robert Olsen, avec un scénario signé Lars Jacobson. Ce long-métrage, développé rapidement par Paramount Pictures après une guerre d’enchères, s’inspire aussi bien des thrillers classiques que des films d’action contemporains. Porté par une mise en scène nerveuse et un concept original, Novocaine promet une expérience cinématographique intense, pour un public cherchant quelque chose de simple et sans prise de tête.

Belladone | 26 mars 2025
Drame psychologique | De Alanté Kavaité |
Note : 4/5 • Notre avis (COUP DE CŒUR)
Belladone est un film aussi fascinant qu’étrange, porté par un casting remarquable. La mise en scène, jouant sur la lumière et la couleur, traduit avec justesse les émotions conflictuelles d’une héroïne isolée, tiraillée entre désir et répulsion. Un thriller psychologique captivant. Miou-Miou, Patrick Chesnais, Jean-Claude Drouot et Féodor Atkine partagent l’affiche avec la nouvelle génération du cinéma : Nadia Tereszkiewicz, Daphne Patakia et Dali Benssalah, offrant une distribution en or au service de cette œuvre douce et amère.

Some Rain Must Fall | 26 mars 2025
Drame | De Qiu Yang |
Note : 3,5/5 • Notre avis
Some Rain Must Fall, premier film de Qiu Yang, est un drame intimiste présenté au Festival de Berlin 2024. Il suit Cai, une femme au foyer d’une quarantaine d’années, dont la vie bascule après un incident lors d’un match de basket de sa fille. L’histoire explore les tensions sociales et familiales d’une classe moyenne émergente en Chine. Avec une narration fragmentée et une esthétique en clair-obscur, le film aborde des thèmes comme la solitude et la dépression dans une atmosphère contemplative et sensorielle.

Aimer perdre | 26 mars 2025
Comédie | De Harpo Guit, Lenny Guit |
Note : 3,5/5 • Notre avis (ESPOIR DU MOIS)
Aimer perdre suit Armande Pigeon, une femme qui fait du jeu un mode de vie, misant sur tout, quitte à se perdre elle-même. Porté par l’intense María Cavalier-Bazan, ce film des frères Guit mêle ironie et mélancolie pour explorer l’addiction et l’errance d’une héroïne imprévisible. Avec une mise en scène audacieuse, il dresse le portrait touchant d’une battante en équilibre sur le fil.

Lire Lolita à Téhéran | 26 mars 2025
Drame | De Eran Riklis |
Note : 3/5 • Notre avis
L’adaptation du roman d’Azar Nafisi par Eran Riklis met en lumière la résistance des femmes iraniennes face à l’oppression à travers la littérature. Malgré un casting prestigieux et une mise en scène soignée, le film peine à restituer la force et l’urgence du récit original. Plutôt qu’un cri de révolte, il propose une vision plus sage des injustices, là où les femmes en Iran bravent chaque jour l’interdit au péril de leur vie. Une œuvre importante, mais qui aurait mérité plus d’intensité.

Le joueur de Go | 26 mars 2025
Drame historique | De Kazuya Shiraishi |
Note : 5/5 • Notre avis (COUP DE CŒUR)
Le joueur de Go est un beau plongeon dans le Japon historique. Entre modernité et classique dans le jeu, nous tombons sous le charme de la réalisation poétique et saisissante de Kazuya Shiraishi, un véritable chef-d’œuvre.

Les Contes de Kokkola – Une trilogie finlandaise | 26 mars 2025
Drame poétique | De Juho Kuosmanen |
Note : 5/5 • Notre avis
Les Contes de Kokkola – Une trilogie finlandaise nous montre à travers plusieurs courts métrages le monde d’avant fracassé par le monde d’après. Maisons saisies, phare mis à l’arrêt, ces contes montrent la tristesse et la mélancolie avec une réelle poésie. Une œuvre romantique magnifiée par les gestes et le silence fracassant.

Je le jure | 26 mars 2025
Drame judiciaire | De Samuel Theis |
Note : 2,5/5 • Notre avis
Si Je le jure propose une réflexion pertinente sur le discernement et la justice, son équilibre entre didactisme et fiction reste fragile. L’ambition de Samuel Theis de mêler intime, social et judiciaire est indéniable, mais l’alternance entre ces registres peut diluer l’impact émotionnel. Malgré un sujet fort et un casting dense, le film laisse une impression mitigée, oscillant entre profondeur et dispersion, ce malgré une qualité photographique exceptionnelle.

No Beast, So Fierce | 26 mars 2025
Drame théâtral | De Burhan Qurbani |
Note : 3/5 • Notre avis
No Beast, So Fierce – Une réadaptation de Richard III dans un Berlin contemporain perturbant. Burhan Qurbani transpose l’œuvre de Shakespeare dans un contexte moderne, où les luttes de pouvoir et de violence prennent une forme sombre et dérangeante. Le film navigue entre réalisme et surréalisme, cassant les attentes du spectateur avec une distanciation brechtienne, une approche théâtrale qui empêche toute identification facile aux personnages. Rashida, une jeune avocate, se fraye un chemin dans le monde impitoyable de Berlin, hantée par son passé. À travers des séquences symboliques et des décors en ruine, le film dépeint une moralité en déclin, tout en provoquant une réflexion critique sur le pouvoir et la survie. La musique brise l’illusion du réalisme, renforçant cette distanciation et poussant le spectateur à se remettre en question. Une œuvre qui, tout en fascinant, peut aussi déranger par son ambiguïté…