Novocaine : Un Thriller d’Action Explosif et Décomplexé


Prévu pour une sortie le 26 mars 2025, Novocaine est un film d’action-comédie réalisé par Dan Berk et Robert Olsen, avec un scénario signé Lars Jacobson. Ce long-métrage, développé rapidement par Paramount Pictures après une guerre d’enchères, s’inspire aussi bien des thrillers classiques que des films d’action contemporains. Porté par une mise en scène nerveuse et un concept original, Novocaine promet une expérience cinématographique intense, pour un public cherchant quelque chose de simple et sans prise de tête.


Novocaine: Jack Quaid © Paramount
Novocaine: Jack Quaid © Paramount

Une Action Efficace au Service d’un Scénario Simple

L’histoire suit Nathan Caine, incarné par Jack Quaid, un homme ordinaire atteint d’une maladie rare : l’insensibilité congénitale à la douleur (ICD). Lorsque sa petite amie Sherry (Amber Midthunder) est enlevée, il transforme sa condition en un atout inattendu pour affronter ses ennemis. Face à lui, Ray Nicholson prête ses traits à Simon, un antagoniste inquiétant qui intensifie la tension du récit. On assiste alors à une série de scènes d’actions plus violente les une que les autres, avec une dose d’humour pour essayer de garder le spectateur dans un mood détendu.

Une violence réactionnelle entre John Wick et The Crow

Dès les premières séquences d’action, Novocaine évoque une fusion surprenante entre John Wick et The Crow. Un détail troublant attire l’attention : la petite amie de Nathan s’appelle Sherry, un prénom qui renvoie à The Crow, où Sherry était l’amie d’Eric Draven dans le comic, avant d’être renommée Sarah dans l’adaptation cinématographique. Autre coïncidence, Sherry (dans Novocaine) à l’oreille peut sonner un peu comme Shelly Webster, la fiancée tragique d’Eric Draven. Du moins, c’est un peu tiré par les cheveux, mais on aime faire des comparaisons avec les classiques qui nous ont marqué !

Cependant, toute analogie entre un personnage insensible à la douleur en raison d’une maladie grave — l’ICD, une neuropathie sensitive empêchant de ressentir le chaud, le froid et le contact avec la peau — et le héros de la nuit imaginé par James O’Barr est fortuite. Contrairement au justicier revenu d’entre les morts, Nathan Caine ne doit son endurance qu’à sa pathologie bien réelle. Si on a pensé à ces deux films, c’est pour cette violence réactionnelle, elle n’a lieu qu’en conséquence à une blessure profonde causée dans l’âme du protagoniste. Dans l’un, le meurtre du chien de John Wick -dernier cadeau reçu de sa femme et dans l’autre, l’assassinat du couple dans une agression meurtrière violence.

L’ICD devient ainsi une arme redoutable, permettant à Nathan d’encaisser des coups sans broncher. Toutefois, cette force apparente est aussi une faiblesse : incapable de percevoir ses blessures, il risque des dommages irréversibles sans même s’en rendre compte.

Une mise en scène haletante et un ton assumé

Les réalisateurs exploitent brillamment cette particularité médicale pour construire des scènes d’action intenses et spectaculaires. Les combats, chorégraphiés avec minutie, rappellent les meilleures séquences du genre, tout en ajoutant une touche d’originalité grâce à l’absence de douleur du protagoniste. Ce réalisme est renforcé par le travail de consultants médicaux, assurant une représentation fidèle de cette condition rare.

Malgré un concept astucieux sans être innovant, le film ne manque pas d’excès. Certaines séquences flirtent avec l’exagération, repoussant parfois les limites de la crédibilité. La violence est omniprésente, et le film se distingue par une approche volontairement excessive, assumant pleinement son ton décalé et son humour noir. Ce choix divise : si certains spectateurs apprécieront cet aspect « over the top », d’autres pourraient être rebutés par un gore parfois extrême.

Une expérience forte malgré quelques Faiblesses

Si le scénario reste simple, il sert efficacement le rythme effréné du film. Jack Quaid et Amber Midthunder forment un duo attachant, leurs personnalités opposées créant une dynamique intéressante. Face à eux, Ray Nicholson campe un antagoniste glaçant, renforçant l’intensité dramatique du récit.

Malgré ses imperfections et une certaine prévisibilité, Novocaine se démarque par son énergie et son audace. En équilibrant action frénétique et humour grinçant, le film propose une expérience cinématographique à base d’explosion, de cascade et de gros coups dans la tronche, qui séduira les amateurs du genre. Une œuvre qui, sans révolutionner le cinéma d’action, s’impose comme un divertissement simple et décomplexé. Cependant, le public plus enclin à un film avec de l’amour, de la réflexion et de la contemplation verront ici uniquement de la violence gratuite.

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Note : 3.5 sur 5.

26 mars 2025 en salle | 1h 50min | Action, Thriller
De Dan Berk, Robert Olsen | 
Par Lars Jacobson
Avec Jack Quaid, Amber Midthunder, Ray Nicholson



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