Dans THE LAST SHOWGIRL au-delà de l’aspect dramatique, on peut y trouver une critique des discriminations liées à l’âge des femmes dans le monde du spectacle, du cinéma et différents secteurs. Pamela apparait dans ce film dans un rôle dangereux, montrant à l’image une femme dans une forme de déni, mais qui désire avant tout se convaincre que tous ses choix personnels avec sa fille n’ont pas été vains. On reste sans réponse à la fin du film, laissant le spectateur dans la spéculation d’une éventuelle réconciliation avec sa fille ou rien. Le titre en lui-même annonce que quelque chose se termine, peut-on cependant encore rattraper le passé après tant d’années ?

La relation mère-fille. Le choix d’un métier passion au lieu d’un métier qui rapporte.

La réalisatrice arrive à faire éclore durant tout son film une sensation malaisante, montrant une danseuse voulant perdurer dans des numéros où généralement la quarantaine passée, les femmes sont poussées sur le côté. On aime la manière brute et passionnée de montrer ces dernières dates dans un club qui a occupé la totalité de l’existence de l’héroïne.

Face à ce moment de glissement, se creuse plus que jamais l’écart des points de vue entre la fille qui ne comprend pas pourquoi sa mère l’a délaissé pour un monde qui la dépasse. Du théâtre intellectuel passe toujours mieux, car on peut dire qu’on ne comprend pas tout, mais des spectacles de danses dénudées, c’est toujours délicat. Le monde de la nuit fascine, pourtant nombreux sont ceux qui ne voient que l’aspect érotique et sensuel, oubliant les heures de répétitions quotidiennes pour permettre au corps de continuer à faire des marathons sur scène.

Par ce récit, le film soulève la question de l’âge chez les femmes, la difficulté dans le monde de l’Art, de l’entertainment. Une critique du monde du spectacle, du cinéma où l’on impose aux femmes de rester jeune, jolie et sexy.

On aime ou on n’aime pas, on saluera le courage des différentes actrices Pamela Anderson ou encore Kiernan Shipka à incarner des showgirls qui travaillent un art qui à l’heure du web perd de son sens.

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12 mars 2025 en salle | 1h 29min | Drame
De Gia Coppola | 
Par Kate Gersten
Avec Pamela Anderson, Dave Bautista, Kiernan Shipka