Young Hearts est une belle promesse, celle d’avoir la possibilité d’avoir une famille aimante, bienveillante et soudée. Le réalisateur Anthony Schatteman nous offre un premier long métrage efficace après des court-mértages remarqués et des réalisations pour le monde des séries. Young Hearts est son premier long métrage aussi intense et tendre qu’est un été au coeur de l’adolescence.

Un film solaire et poignant

Ce film est beau car il arrive à être solaire même dans les scènes les plus sombres de la vie d’un adolescent, qui se cherche et essaie de répondre aux espérances des autres. Ce film nous en apprend beaucoup sur notre capacité à surestimer les attentes de nos parents et la peur perpétuelle de les décevoir mène souvent à une anxiété intense. Cela fait beaucoup penser à ces études américaines sur l’angoisse de l’avenir des ados, qui projettent les désirs de leurs parents, les craintes de la société sur la réussite et aussi leur propre peur d’échouer. Ces études ont même révélé que ces angoisses pouvaient se transformer en dépression, ou peu à peu baisser le taux de confiance de ces jeunes.

En voyant toute cette peur du protagoniste cherchant absolument à devenir normal, une normalité qu’il observe chez ses parents, mais ces même parents n’ont jamais rien formulé de tel. On se demande réellement si le principal rejet des parents ne viendrait pas d’une peur de les voir exclus et maltraités pour ce qu’ils sont.

Un regard sincère sur l’adolescence

Bien souvent, l’ensemble de nos choix ne sont dictés que par la peur de décevoir nos parents, on cherche à faire un métier, des études ou simplement trouver un moitié qui plaira à ces parents. Ce socle sociale qui nous a tant appris ou parfois pas assez donné. Qu’importe, notre inconscient se nourrit des fantasmes de la sociétés. Et le réalisateur Anthony Schatteman arrive à montrer cela à travers ce désir d’aimer et d’être aimé. On ne parle pas ici de sexualité contrairement à l’ensemble des films sur la thématique de la révélation de l’homesexualité à ses parents. Non ici, on suit simplement deux préadolescents qui s’aiment. Un jeune garçon qui va progressivement choisir sa voie et non celle qu’il espère être celle d’une norme sociale. La peur de l’exclusion et de l’abandon peuvent nous rendre aussi malheureux que la non expression du désir. Et Anthony Schatteman arrive à offrir toute la tourmente à travers les yeux, les mots de son jeune protagoniste.

Young Hearts d’Anthony Schatteman : amour, peur et acceptation

Un seul mot, ce récit initiatique est surtout une leçon d’amour,et le plus bel amour demeure celui qui ne cherche pas à changer l’autre, l’acceptant pour ce qu’il est et ce qu’il peut encore devenir. Un film qui plaira aux cinéphiles ayant aimé Love Simon, où l’on retrouve cette même idéalisation de la famille au moment du coming out : des familles aimantes qui soutiennent leur enfant lors de l’annonce de leur homosexualité, c’est plaisant a voir. Et surtout cela remonte le moral, on aimerait réellement voir nos parents nous soutenir dans nos épreuves qu’elles quelle soient : Nos choix de carrière, nos projets pro ou de coeur.

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19 février 2025 en salle | 1h 37min | Drame
De Anthony Schatteman | 
Par Anthony Schatteman
Avec Lou Goossens, Marius De Saeger, Geert Van Rampelberg