A l’occasion de la sortie du dernier film de Drew Hancock, nous avons décidé de vous proposer une seconde lecture et aussi 3 choses à savoir sur le film « Companion« , sorti le 29 janvier 2025.

1- Une actrice principale inattendue

Le rôle d’Iris était initialement prévu pour une actrice bien établie à Hollywood. Cependant, lors des auditions, Drew Hancock a été impressionné par la performance d’une actrice relativement inconnue, Sophie Thatcher. Sa capacité à incarner à la fois la vulnérabilité et l’inquiétante étrangeté du personnage a convaincu Hancock de lui confier le rôle principal. Ce choix audacieux s’est avéré payant, car la performance de Sophie a été saluée par la critique et a lancé sa carrière.

2- Un budget modeste pour un grand impact

Malgré un budget relativement modeste de 10 millions de dollars, « Companion » a réussi à créer un impact significatif dans le genre du thriller psychologique. Cette prouesse démontre que l’originalité du scénario et la qualité de la réalisation peuvent compenser un budget limité. Le film a su utiliser efficacement ses ressources pour créer une atmosphère oppressante et des effets visuels convaincants.

3 – Un commentaire social caché

Sous ses apparences de film d’horreur, « Companion » aborde en réalité des thèmes sociaux profonds, notamment la violence conjugale. Le personnage d’Iris, initialement docile et amoureuse, prend conscience progressivement de sa condition de victime. Le film utilise la métaphore du robot pour explorer les dynamiques de pouvoir et de contrôle dans les relations abusives. Cette dimension sociale ajoute une profondeur inattendue au film, le distinguant des simples films d’horreur et suscitant des discussions importantes sur les relations toxiques et le consentement.

Bonus : Une inspiration inattendue

Drew Hancock, le réalisateur de « Companion », a révélé que l’idée du film lui est venue d’une réflexion sur l’intelligence artificielle. Contrairement à la tendance habituelle des films d’IA qui explorent des scénarios catastrophiques, Hancock a voulu explorer une perspective différente. Il s’est demandé : « Et si nous avions une histoire dans laquelle l’IA tourne bien ? ». Cette approche originale l’a conduit à développer le personnage d’Iris, un robot qui finit par être le personnage le plus empathique de l’histoire. Cette inversion des attentes a permis à Hancock de créer une narration surprenante et de traiter des thèmes profonds comme l’aliénation et l’émancipation féminine, tout en restant dans le cadre d’un film de genre divertissant.

Companion : le thriller psychologique qui réinvente les relations homme-machine

Le 29 janvier 2025, Companion, réalisé par Drew Hancock, est arrivé en salles pour proposer un mariage audacieux entre science-fiction et horreur. Ce film plonge dans une réflexion existentielle sur la nature humaine et les liens affectifs à l’ère de l’intelligence artificielle.

Un récit captivant et une tension omniprésente

Dès les premières images, le spectateur est happé par la narration. Iris, incarnée par Sophie Thatcher, déclare : « Les deux jours les plus heureux de ma vie ? Celui où j’ai rencontré Josh et celui où je l’ai tué. » Cette ouverture percutante lance une intrigue fascinante. Le talent de Sophie Thatcher, déjà reconnu dans Yellowjackets et Heretic, trouve ici un terrain idéal pour briller. Malheureusement, la seconde bande-annonce a révélé certains twists, mais le film reste une expérience à vivre pleinement.

Quand le robot devient le héros

Le film renverse les rôles traditionnels en faisant du robot le personnage principal et de l’humain l’antagoniste. Cette inversion rappelle des classiques comme Frankenstein ou Freaks. Le robot, doté d’une étonnante humanité, cherche à survivre tout en explorant les limites de sa condition. Cette vision critique de la société contemporaine soulève des questions profondes sur le libre arbitre et la conscience.

Un écho à Her et d’autres récits modernes

Comme Her de Spike Jonze, Companion explore les relations homme-machine, tout en apportant une touche unique grâce à ses personnages riches en émotions. Aux côtés d’Iris, le personnage d’Eli (Harvey Guillén) touche par sa vulnérabilité, offrant des moments d’une grande intensité.

En somme, Companion est une œuvre essentielle pour les amateurs de science-fiction psychologique et de questionnements existentiels, portée par une narration immersive et des performances remarquables. De plus, elle offre une belle dystopie de notre monde actuel où nous confions aisément notre vie à des machines et des IA.