Vol à haut risque, le dernier thriller de Mel Gibson, est une véritable bouffée d’air frais dans le paysage cinématographique actuel. Ce huis-clos aérien, qui sort en salles ce 22 janvier 2025, réussit à captiver le spectateur du début à la fin.
Un casting de haut vol
Le film repose en grande partie sur les épaules de ses trois acteurs principaux, qui livrent des performances remarquables. Michelle Dockery incarne avec brio Madelyn Harris, une agente fédérale courageuse et sensible. Mark Wahlberg, dans le rôle du pilote louche Daryl Booth, surprend par son interprétation d’un personnage inquiétant et ambigu. Enfin, Topher Grace apporte une touche d’humour bienvenue dans le rôle de Winston, un criminel trouillard, mais doté d’un excellent sens de la répartie.

Un scénario efficace malgré quelques turbulences
Si certains rebondissements peuvent paraître prévisibles, l’ensemble fonctionne remarquablement bien. Le script de Jared Rosenberg, qui figurait sur la célèbre « Black List » des meilleurs scénarios non produits à Hollywood, parvient à maintenir un rythme soutenu tout au long du film. Les dialogues, souvent drôles, offrent des moments de détente bienvenus entre les scènes de tension.
Une réalisation maîtrisée
Mel Gibson prouve une fois de plus son savoir-faire en matière de mise en scène. Le réalisateur parvient à tirer le meilleur parti de l’espace confiné de l’avion, créant une atmosphère oppressante qui sert parfaitement le propos du film. La photographie, efficace, renforce cette sensation de claustrophobie tout en mettant en valeur les paysages glacés de l’Alaska.
Si vous demandiez combien de temps, on peut tenir dans un avion avec des personnes que l’on n’aime pas trop, ce film va répondre à la question avec quelques turbulences et phrases sanglantes. Qui sait, selon les statistiques, les transports aériens sont les plus sûrs selon un certain Superman, voulant rappeler que la voiture ou le métro a plus de risque d’avoir un accident qu’un avion avec un bon pilote (enfin… ça dépend de qui ?! Notre Daryl Booth mâchant son bubble-gum n’aspire pas immédiatement confiance, mais on va accepter de monter à bord, il n’y a pas des centaines de solutions pour quitter l’Alaska).

Un projet ambitieux et innovant
L’origine du projet est intéressante : les producteurs Gianni Nunnari et John Thompson sont tombés sous le charme du scénario original de Jared Rosenberg. Quant au tournage, il a été réalisé de manière innovante : bien que l’action se déroule en Alaska, le film a été entièrement tourné en studio à Las Vegas. Un véritable avion a été installé dans un studio géant, entouré de murs LED recréant les paysages extérieurs de manière bluffante.
Vol à haut risque est un divertissement de qualité qui ne prétend pas être autre chose que ce qu’il est : un thriller haletant et parfois hilarant. Mel Gibson signe ici un virage vers plus de légèreté dans sa filmographie, prouvant qu’il est capable de s’adapter aux nouvelles exigences de l’industrie cinématographique. Avec ce film tourné en un temps record de 22 jours, le réalisateur démontre qu’il est possible de produire un divertissement de qualité tout en respectant les contraintes budgétaires et temporelles actuelles. Ce huis-clos aérien s’annonce donc comme une expérience cinématographique intense et divertissante, à ne pas manquer dès sa sortie en salles.
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22 janvier 2025 en salle | 1h 31min | Action
De Mel Gibson |
Par Jared Rosenberg
Avec Mark Wahlberg, Michelle Dockery, Topher Grace
Titre original Flight Risk
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Une réflexion sur “Vol à haut risque, Mel Gibson propose un huis clos simple et efficace”