Eephus, le dernier tour de piste – une carte postale de l’Amérique empreinte de nostalgie.


Eephus, premier long métrage de Carson Lund, capture l’essence de l’Amérique à travers le prisme du baseball. Ce film indépendant, produit par le collectif Omnes Films, se déroule dans une petite ville de Nouvelle-Angleterre des années 90.

Eephus | © Omnes Films

Le film Eephus, le dernier tour de piste se déroule sur une journée dans le Soldiers Field, où les équipes Riverdogs et Adler’s Paint disputent un ultime match avant la destruction du terrain. Le réalisateur parvient à saisir l’Amérique dans toute sa complexité en utilisant le baseball comme métaphore. Il dépeint la fin d’une certaine Amérique rurale et masculine, tout en offrant une critique de la société matérialiste. Le film met en lumière les oubliés des classes moyennes et populaires, créant un melting-pot autour d’une passion commune.

Le terme « Eephus », fait référence à un lancer rare au baseball, ultra-lent et à la trajectoire haute et arquée. Popularisé par Rip Sewell dans les années 1940, il vise à surprendre les frappeurs, mais reste risqué s’il est frappé. Utilisant la métaphore de l’Eephus, ce lancer lent et inattendu, le film illustre une Amérique en déclin, suspendue entre nostalgie et mélancolie. Ce « dernier match » incarne la fin d’une époque et la perte d’un lieu empreint de souvenirs, reflétant l’attachement des personnages à ce symbole d’un passé révolu. On explore la camaraderie et la nostalgie de joueurs ordinaires confrontés à la perte de leur terrain de jeu bien-aimé, symbolisant le passage du temps.

Un film pour les passionnés et sur la passion du sport. Tant que le match n’est pas terminé, on continue. On saluera la qualité de la photographie de la longue période nocturne du film. Certains plans en journée lorsque la caméra suit l’un des joueurs entrant est intéressant. Le film offre vraiment une ambiance, celle de la culture du sport américain. En France, il y a très peu de personnes qui vont s’identifier à ce film, sauf peut-être dans le monde du tennis, où l’on peut retrouver quelques similitudes dans le dépassement de soi face au temps, les intempéries.

À travers ses personnages hauts en couleur et son approche visuelle rappelant la bande dessinée, Eephus offre un regard à la fois nostalgique et critique sur l’Amérique, ses rêves brisés et ses espoirs persistants.

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Note : 3 sur 5.

1 janvier 2025 en salle | Drame
De Carson Lund
Avec Keith Richards, Frederick Wiseman, Bill Lee
Titre original Eephus


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