Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim, le nouveau film d’animation de la franchise, offre une expérience visuelle unique et contrastée qui ne manquera pas de surprendre les fans de l’univers de Tolkien. Nous avons décidé de vous proposer un petit guide pour mieux apprécier ce nouveau film de 2h13.

Une esthétique entre deux mondes

L’animation du film se distingue par son audacieux mélange de styles. D’un côté, des décors d’un réalisme saisissant, presque photographique, plongent le spectateur dans une Terre du Milieu familière et majestueuse. De l’autre, le character design s’inspire clairement de l’animation japonaise, rappelant notamment le style des personnages du film d’animation Orange Road – cet été là, ou ceux de Cowboy Bepop. Cette juxtaposition crée parfois un contraste saisissant, voire déroutant, mais offre une nouvelle perspective sur cet univers. Entre réalisme et style rétro typique de l’animation japonaise des années 80.

Une production ambitieuse

Réalisé par le talentueux Kenji Kamiyama, connu pour ses travaux sur « Ghost in the Shell : S.A.C. » et « Blade Runner : Black Lotus ». Il a également travaillé sur Akira (1988, Décors) et Kiki la petite sorcière (1989, les décors du film). Le film bénéficie de l’expertise d’une équipe d’animation japonaise chevronnée et cela se voit à l’écran lorsqu’on voit l’animation, les décors qui sont tantôt sublimes, tantôt entre deux. Bien que Peter Jackson ne soit pas directement impliqué – si ce n’est en tant que producteur exécutif –, sa collaboratrice Philippa Boyens agit en tant que consultante, assurant une continuité avec les précédentes adaptations.

Une histoire ancrée dans le passé

L’intrigue se déroule environ 180-250 ans avant les événements du Seigneur des Anneaux, se concentrant sur le roi Helm Hammerhand et une bataille légendaire qui a façonné la Terre du Milieu. Le film explore par ailleurs l’origine mystérieuse du Gouffre de Helm, un lieu emblématique pour les fans de la saga. On suit un affrontement entre deux clans, qui autrefois étaient pourtant alliés.

Des héroïnes au premier plan

Dans un genre souvent dominé par des personnages masculins, La Guerre des Rohirrim met en avant des personnages féminins forts, notamment Hera, la fille du roi Helm. Cette approche apporte une perspective rafraîchissante à l’univers de Tolkien, bien que certains critiques estiment que le développement de ces personnages reste parfois superficiel.

Clins d’œil et limitations

Le film ne manque pas de références subtiles à la trilogie originale, ravissant les fans les plus attentifs. Cependant, l’animation de temps en temps saccadée et le manque d’expressivité de certains personnages peuvent contrebalancer les points positifs du film. On a donc un film inégal dans sa globalité, ce qui est le plus grandiose, c’est son introduction avec une carte qui va se superposer à une plongée des Terres, dans un style hyper réaliste, proche de la photo.

Malgré ces défauts et sa longueur qui déroutera le jeune public, Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim permet d’ouvrir une nouvelle perspective sur la Terre du Milieu. Son mélange de styles d’animation et son focus sur une période peu explorée de l’histoire de Tolkien, en font une addition intrigante à la franchise, qui devrait satisfaire aussi bien les fans de longue date que les nouveaux venus.

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11 décembre 2024 en salle | 2h 14min | Aventure, Animation, Fantastique
De Kenji Kamiyama | 
Par Jeffrey Addiss, Will Matthews
Avec Brian Cox, Gaia Wise, Miranda Otto
Titre original The Lord Of The Rings: The War Of the Rohirrim