Dans le film L’Ombre du Commandant, la mémoire joue un rôle central en permettant une confrontation directe avec le passé. Ce documentaire poignant met en lumière la rencontre entre Hans Jürgen Höss, fils du commandant d’Auschwitz, et Anita Lasker-Wallfisch, une survivante du camp. Cette confrontation intime souligne l’importance cruciale de la mémoire pour comprendre et assumer les héritages familiaux et historiques. En explorant les thèmes de la culpabilité, du pardon et de l’espoir, le film rappelle que la réconciliation nécessite un examen honnête du passé pour éviter la répétition des erreurs historiques.
Le film se singularise par ses différents angles d’approches et le croisement des portraits de personnes victimes et ceux vivant dans la culpabilité. Dans les récits, la tendance sépare les personnes héritant de ces deux malédictions familiales, mais ici en les réunissant, on permet de comprendre que le Mal est tapi et peut ressurgir.

Les survivants et les enfants de Nazi – La culpabilité et le désir reconstruction de l’Humanité
Un travail de mémoire, de sensibilisation, ainsi que ce traumatisme héréditaire presque aussi radical que celui décrit par Zola dans Rougon Macquart, ces enfants vivent dans les non-dits, dans les récits à demi-mot. Il y a aussi cette phrase forte d’une survivante qui explique qu’il y a le camp qu’elle a vécu et réchappé, mais il y a celui que les touristes verront. Ce sont deux réalités, celle du souvenir et celle d’une trace du passé que l’on garde et commémore pour ne pas oublier ce qui a été et ce que l’on ne veut jamais voir à nouveau.
Il y a aussi le portrait de ce Pasteur qui vit dans la peur, la peur de devoir payer les pêchers de son arrière-grand-père, Rudolf Höss. Il le déteste, quant à son père, lui se retranche dans un ressentiment neutre pour éviter la dissonance cognitive entre les souvenirs d’un bon père, courageux et l’horreur qu’il a dirigé.
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6 novembre 2024 en salle | 1h 47min | Documentaire
De Daniela Völker |
Par Daniela Völker
Titre original The Commandant’s Shadow
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Une réflexion sur “L’OMBRE DU COMMANDANT de Daniela Völker – la mémoire et traumatisme en héritage”